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sur les routes vagues et plates d'Oran, les amoureux du moteur vrombissant sont gênants, encombrants mais également très dangereux.


Près de 100 accidents, deux morts et 72 blessés. Tel est le bilan partiel de ce mois de Ramadhan de l'hécatombe routière arrêté, hier, par la direction de la Protection civile de la wilaya d'Oran ayant mobilisé ses troupes dans le cadre du dispositif spécial Ramadhan. En tout, les sapeurs-pompiers ont, du 1er jour du Ramadhan jusqu'à hier, opéré près de 200 interventions. Ces accidents, de différentes natures, constituent les «effets indésirables» de ce mois pourtant sacré pour lequel les spécialistes recommandent la vigilance et la prudence, en prenant le volant, étant donné que les fous de l'accélérateur ne perdent rien en mettant en marche les moteurs de leurs véhicules pour flâner durant une tranche d'horaire bien précise: à moins de quelques heures avant l'annonce de la rupture du jeûne. Selon les statistiques nationales, la majeure partie de ces drames survient entre 16h et 20 h.La cité, frappée par l'opération ville morte le jour, est du coup animée par de déferlants cortèges d'automobiles conduits par des chauffards, excellant dans tous les coups sauf ceux liés à la bonne conduite à tenir durant la tranche horaire allant de 16h à 18h, c'est-à-dire juste après la sortie du travail. Sur les routes vagues et plates d'Oran, les amoureux du moteur vrombissant, sont gênants, encombrants mais également très dangereux, tout comme leur conduite qui est, tout aussi, très dangereuse. Les routes menant vers le futur centre-ville d'Oran, le somptueux quartier Akid Lotfi, sont obstruées dès 15 h par différentes marques de voitures aux «chevaux puissants» conduites par, surtout, des flâneurs tout aussi «puissants» dans leur acharnement en se livrant à d'incroyables courses de vitesse. Ces courses finissent très souvent par faire appel aux pompiers sollicitant leur intervention pour l'évacuation des cas d'urgences, et celle des dépanneurs pour remorquer les véhicules accidentés. Oran, tout comme un peu partout dans le reste du pays, n'est donc pas épargné par ce phénomène des courses aux conséquences souvent dramatiques.
Et aux policiers de jalonner les lieux des accidents, tout en régulant la circulation, question de désengorger les bouchons se constituant des suites des carambolages et autres tamponnages. Au niveau national, la Protection civile a recensé 73 personnes ayant trouvé la mort pendant que 178 autres ont été blessées dans 74 accidents de la circulation survenus durant les 15 premiers jours du mois de Ramadhan. Le pic de ces accidents a été enregistré à l'approche de la rupture du jeûne, soit de 16h à 20h. Durant cette période (de 16h à 20h), les pompiers ont recensé le nombre le plus important de décès dont le bilan est arrêté à 15 morts. Cependant, ces accidents ont, cette année, connu une baisse comparativement au Ramadhan de l'année passée, mois durant lequel les routes algériennes ont, en l'espace de 15 jours, été le théâtre du trépas de 80 personnes. Idem pour le bilan des blessés. La Protection civile relève également 178 cas en 2018 contre 208 en 2017.
Les mêmes statistiques de la 1ère quinzaine du Ramadhan de cette année, font ressortir 68 hommes et cinq enfants, tous ont péri dans ces accidents, mais aucun décès de femme ni enfant n'a été enregistré.
L'année passée a, toutefois été meurtrière, notamment pour cette catégorie de société ayant perdu 16 femmes et 10 enfants décédés des suites des accidents de la circulation. Le nombre de personnes décédées et blessées a été enregistré lors de 27 collisions et de 15 renversements de voitures. La route n'en finit pas de faire des victimes. Et pour cause, la bêtise humaine, l'excès de vitesse et le non-respect du Code de la route sont souvent à l'origine de ce feuilleton aux épisodes dramatiques.


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