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Sur les allées de ma mémoire de Hamid Grine : entre miel et fiel Culture : les autres articles



Sur les allées de ma mémoire de Hamid Grine : entre miel et fiel                                    Culture : les autres articles
C'est sûr, chez Hamid Grine, la fibre portraitiste est rédhibitoire. Seconde et grandeur nature. Et pour cause ! Après le succès et surcroît d'estime de son premier coup d'essai, franc et franchement convaincant de Comme des ombres furtives.
Hamid Grine, journaliste, romancier et essayiste, auteur de 17 ouvrages, notamment La Dernière prière, La Nuit du henné, Le Café de Gide ou encore Un Parfum d'absinthe et surtout le best-seller '20 000 exemplaires vendus en 1986 ' Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien, est de retour aux éditions Casbah, avec un livre intitulé Sur les allées de ma mémoire. Une sentence mnémonique, allégorique et poétique. «Mon titre initial était L'Instantané. Mais, Mouloud Achour (journaliste et auteur) en a proposé un autre : Sur les allées de ma mémoire. J'ai dit oui sans discuter. C'est un titre qui reflète parfaitement l'ouvrage'», expliquera Hamid Grine.
Sur les allées de ma mémoire est une compilation de 100 portraits. Une sélection issue des chroniques hebdomadaires tenues dans le quotidien Liberté. Dans le préambule, Hamid Grine présente : «Des instantanés (portraits) qui donnent juste un reflet de quelques rencontres et quelques modèles' Je n'ai voulu voir que le côté lumière de mes personnages' J'ai éliminé quelques portraits, notamment ceux relatifs à d'ex-ministres français - que je n'ai pas jugés d'un quelconque intérêt pour le lecteur algérien. J'ai aussi fait l'impasse sur d'autres qui m'ont valu quelques courriels excessifs' Un choix subjectif imposé par l'actualité ou encore issu de réminiscence'».
Une compilation « scratchée »
Sur les allées de ma mémoire est un digest, une galerie, une série de portraits «crachés», «cachés» et «scratchés (à la manière des DJs). Des portraits de gens connus, inconnus, anonymes' Des coups de c'ur, des coups de gueule, des coups de griffe, des coups de canif, des coups de Jarnac, des coups francs (sans ambages) et pas de coups de «tête». Le point commun fédérant ces portraits est la dimension humaine et humanisée déclinant leur traits. Et avec, en prime, une morale, l'anecdote au hasard de ces rencontres ou autres hommages aux personnages morts.
Une sorte de halte anachronique. A l'image de celle Epicure, Jean El Mouhoub Amrouche, Chérif Hamia ou encore la muse musicale, Hyzia, «taquinée», lyriquement parlant par Ben Guitoune. Hamid Grine retracera sa rencontre avec le président de la République, Chadli Bendjebid, disparu récemment. L'on découvrira que Chadli Bendjedid avait beaucoup d'humour. Lui offrant un de ses livres, Hamid Grine a été agréablement surpris par sa réaction : «J'espère qu'il n'y a pas une bombe là-dedans !». Ici, un portrait létal brossé au vitriol contre Azzouz Begag : «Vraiment, vivant ' Repose en paix Azzouz Beggag.» Là, celui d'un anonyme, Yazid S., un jeune algérien vivant en Australie, à la beauté du diable, comme Brad Pitt et qui est marié à une aborigène, vieille et laide. Et cela uniquement pour avoir la nationalité. Une histoire aux antipodes ! Et là-bas, un hommage posthume à l'endroit de l'écrivain majuscule Rachid Mimouni. Hamid Grine l'avait rencontré à Tanger, quelques mois avant sa mort en février 1995. Bref, Hamid Grine vous tire le portrait avec un trait aussi vert, enfin «green» !
Sur les allées de ma mémoire/Hamid Grine Editions Casbah (novembre 2012)
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