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SUITE AUX PROPOS TENUS PAR LE PRÉSIDENT D'UNE ASSOCIATION FRANCAISE DE VICTIMES DU TERRORISME




SUITE AUX PROPOS TENUS PAR LE PRÉSIDENT D'UNE ASSOCIATION FRANCAISE DE VICTIMES DU TERRORISME
Zohra Drif a longuement déploré, hier, le lourd silence des autorités algériennes suite aux graves propos tenus par le président français de l'Association des victimes du terrorisme qui assimilait volontairement les actes terroristes aux actions des moudjahidine durant la guerre de Libération.Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Zohra Drif a soufflé ses 82 bougies cette année mais le temps qui a passé n'a en rien altéré sa verve et sa combativité. Le temps qui a passé n'a pas permis non plus de réaliser les doux rêves qu'elle caressait pour son pays.D'une voix calme, posée, elle informe les journalistes conviés à son point de presse qu'elle s'était encore permis d'attendre une longue semaine avant de réagir : «J'attendais une réaction officielle, une réaction d'Etat, celle de l'Organisation des anciens moudjahidine et du FLN surtout puisque ce parti a été spécialement créé pour défendre la Révolution et ses acquis.» Révoltée, elle revient sur les récentes déclarations du président français des victimes du terrorisme.Retour sur les faits : le 19 septembre dernier, une cérémonie est organisée en hommage aux victimes du terrorisme à la place des Invalides. Elle revêt un caractère très officiel puisque François Hollande y assiste en personne. Le président de l'AFVT rappelle les attentats qui ont endeuillé la France et qu'il impute naturellement à Daesh. Son discours ne s'arrête pas là . Contre toute attente, il évoque une action menée contre le Milk Bar d'Alger en1956 par Zohra Drif. «Cette action que je revendique haut et fort a été énumérée parmi les attentats de Daesh.» Zohra Drif en est retournée. «Le pouvoir français et ses organisations satellites oublient que l'Algérie est l'un des premiers pays à avoir subi les affres du terrorisme, que nous avons résisté dans la solitude et l'adversité la plus totale au moment où la France et l'Occident ont tout fait pour nous accabler notamment à travers la campagne du qui-tue-qui ' Pour ma part, je doute aujourd'hui que les promoteurs de Daesh et autres GIA deviennent aujourd'hui leurs ennemis.»Selon elle, cette «assimilation très grave vise à délégitimer le combat libérateur que nous avons mené».Un autre fait semble avoir tout autant blessé Zohra Drif : «Le président de l'Assemblée, Bensalah, se trouvait à ce moment à Paris pour un réchauffement des relations bilatérales, il a été reçu à un haut niveau mais n'a fait aucune mise au point.» La conférencière est dépitée. «J'ai attendu en vain des réactions. Je les ai attendues car la nouvelle Constitution stipule que l'Etat est garant de l'héritage de la Révolution, je demande à cet Etat de respecter ces textes. Quant au FLN, il est otage de sa direction.»Zohra Drif a tenu à préciser qu'elle ne s'exprimait pas au nom du groupe des 14 anciens moudjahidine signataires de l'appel pour le départ de Saâdani. «Je suis, dit-elle, persuadée que tous partagent mon point de vue».Au cours de la conférence, elle nous apprend que les contacts entre le G14 se poursuivent dans des conditions logistiques parfois difficiles mais l'initiative a déjà permis de récolter de nombreuses signatures.





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