Algérie - Revue de Presse

Un des immeubles de la cité Ben Boulaïd, d?accès facile à son neuvième et dernier étage, est devenu le lieu de prédilection pour les suicides. Depuis le début du mois de novembre, pas moins de trois suicides y ont eu lieu, ce qui n?est pas peu dire. Cet acte extrême est l??uvre de jeunes désemparés parmi lesquels un jeune, 17 ans et habitant une autre cité, qui avait même écrit une lettre recupérée par les agents de la Protection civile. Rechercher les raisons, revoir l?architecture de cet immeuble et y placer des remparts, placer des cellules d?écoute dans chaque grande agglomération d?habitations : des solutions que suggèrent des personnes du voisinage et qui commencent même à avoir peur que le « mauvais » exemple ne soit suivi par leur propre progéniture. La personne décédée, jeudi dernier, à la veille du nouvel an 2005, présentait des signes évidents de troubles psychiques, selon son entourage familial et amical ; à 22 ans, il avait effectué plusieurs séjours au service psychiatrique du CHU Frantz Fanon, surtout qu?il a été l?auteur d?un meurtre en 1999 sur la personne de son petit neveu, âgé d?un peu plus d?une année. Le voisinage a assuré que le jeune C. Yacine était calme, solitaire, disposant de son argent de poche et ne portant préjudice à personne. En cette douloureuse circonstance, il était regrettable de constater que sa famille ne saura la nouvelle que plus de douze heures après le forfait, alors que tous les renseignements étaient en la possession de la Protection civile et des services de police. L?enterrement a eu lieu le lendemain après la prière de l?Asr, suite à une multitude d?interventions en ce jour férié où le service minimum est quasiment un vain mot dans notre pays.


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