Algérie - Revue de Presse



L ?Algérie se prépare à intégrer l?organisation internationale - OMC - qui régit plus de 95% du commerce mondial. L?on tente d?engager une véritable course contre la montre à l?effet de ne pas être laissé sur le quai des derniers arrivés par le train des réformes que tentent d?introduire actuellement les pays membres de l?OMC dans le cadre du nouveau cycle de Doha. Le défi à relever pour l?équipe dirigeante se mesure ainsi à la capacité de faire aboutir le long et fastidieux processus de négociations avant la fin du cycle susmentionné. L?enjeu, n?étant pas l?unique loin s?en faut, paraît dans les nouvelles conditions qui vont s?imposer à l?Algérie si le pays n?était pas admis durant cette période dans l?enceinte des pays membres de cette organisation. Les très serrées négociations bilatérales actuellement en cours avec certains pays, notamment les plus influents, font prendre déjà toute la mesure des difficultés qui se posent au pays quand il s?agit de traiter, par exemple, des taux tarifaires pour les biens industriels ou agricoles. Se présente ainsi ce risque pour le pays de voir les négociations durer dans le temps et, partant, de s?exposer à des contraintes supplémentaires puisque de nouvelles obligations, fruits du cycle de Doha, devront théoriquement intervenir. Cependant, force est de reconnaître que l?autre défi, celui-ci autrement plus important peut-être, reste indéfectiblement lié à la modernisation de notre économie. Son intégration à l?économie mondiale, dont dépend à ce qu?on dit le développement du pays, ne pourrait être toutefois le fait de simples forces spontanées du marché. L?adhésion n?étant pas une finalité en soi, il importe de souligner tout de suite ici la menace que suscite cette prochaine adhésion à l?endroit de la production nationale, si rien n?est fait pour une meilleure mise à niveau des différents secteurs de production. Bien plus, le succès d?une telle entreprise reste tributaire de la stratégie d?ensemble que le pays doit mettre en place en toute lucidité dans le but justement d?évacuer de ses convictions un axiome aussi dangereux que fumeux : le développement par le seul accroissement des échanges commerciaux.





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