Algérie

Stations-service NAFTAL




Mouvement de rejet de contrats de location Le mouvement de protestation des exploitants libres des stations-service s?est radicalisé hier. Par la voix de leur fédération (FNLSS) dont les membres s?étaient réunis à Annaba, ils ont affirmé leur rejet catégorique du contrat de location qui leur a été soumis par l?entreprise publique économique Naftal. Radicaliser est peu dire au regard de la détermination des participants à cette fédération d?en finir une fois pour toutes avec ce qu?ils ont estimé être une forme inqualifiable de chantage et de pression que cette entreprise tente d?exercer sur les gérants des stations-service. Détermination mais aussi volonté à chercher le dialogue pour éviter de graves conséquences pouvant résulter de l?entêtement de Naftal à vouloir maintenir le contrat dans sa forme initiale. « Par notre rejet, nous ne cherchons pas à envenimer une situation qui a déjà atteint le point de non-retour. Mais nous nous défendrons avec tous les moyens dont nous disposons. Les bonnes dispositions du ministre de l?Energie et des Mines à nous écouter nous dictent de poursuivre les négociations avec lui. Nous avons proposé à ce que la forme initiale du contrat de location-gérance soit limitée à une durée de 10 années renouvelable par tacite reconduction », a argumenté M. Boudjemlel, président de la FNLSS qui a évoqué le recours à l?arbitrage du même ministère au cas où les négociations avec Naftal vendraient à ne pas aboutir. Lors de cette rencontre, la 2e du genre après celle du 3 mars dernier organisée à Tipaza, la détermination et la volonté des participants n?avaient d?égales que leur intransigeance à mettre un terme à ce qu?ils considèrent comme étant un contrat leurre qui leur est appliqué depuis plusieurs décennies. « Naftal ne semble pas percevoir que les temps ont changé et que l?ère de l?économie planifiée par l?Etat est révolue. Ce type de contrat a mené à la ruine 80 % des stations-service. Naftal ne sait pas encore que nous sommes passés depuis longtemps à l?économie de marché et qu?un contrat ça se négocie », a estimé le président de la FNLSS. Bien qu?atténuées par des termes quelque peu protocolaires - genre appel au dialogue, ouverts aux négociations, recherche de solutions à même de sauvegarder les intérêts des deux parties et autres -, les déclarations faites en retrait de la réunion par plusieurs participants plaident pour une prise de position plus dure des gérants des stations-service Naftal. Elle pourrait déboucher sur un débrayage de l?ensemble des stations sous contrat Naftal. D?autant que dans une autre déclaration, M. Boudjemlel précise que l?absence de la publication de statistiques sur le nombre de stations Naftal trouve sa justification dans la volonté de l?entreprise de maintenir le flou à ce niveau. « Disparition de stations pour utilité publique, situation sécuritaire, désaffectation du fait de la suppression de l?activité carburants et du maintien des seules prestations de services et enfin la transformation de la nature juridique de certaines stations ne nous permettent pas, à nous fédération, de fournir un quelconque chiffre sur le nombre de stations-service à travers le pays », a précisé le président de la fédération.

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