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Start-up TeebPedia : «Créer une faculté de médecine virtuelle»



Des étudiants de la faculté de médecine de l'université d'Alger 1 ont mis au point une plateforme numérique dans le cadre de la création d'une start-up portant le nom de «TeebPedia». Cette start-up a pour objectif d'accompagner des étudiants en médecine et de vulgariser des contenus de cours et d'enseignements de ce domaine.Les étudiants initiateurs de cette start-up ont entamé leur entreprise en tant que club universitaire qui s'est développé en une start-up. «Nous aspirons à créer une faculté virtuelle de médecine parallèle, plus moderne, plus innovante et bien plus apte à assurer des études en lignes en temps de crises, comme c'est le cas actuellement», affirme Soumeya Belhimer, co-fondatrice et manager de TeebPedia.
Contactée, l'étudiante explique que leur entreprise a pris part à une initiative lancée par un incubateur ayant appelé à des projets innovants portés par des étudiants. «TeebPedia est avant tout un groupe d'étudiants motivés et actifs depuis 2018, mais le passage du statut de club universitaire à celui de start-up s'est fait officiellement vers la fin de l'année 2020, après que le projet ait été approuvé chez l'incubateur (IncubMe) qui a cru au potentiel du groupe», explique notre interlocutrice.
Les animateurs de la start-up ont travaillé pour enrichir le contenu de leur plateforme numérique en développant notamment le «E-learning» ou l'enseignement en ligne, durant ces derniers mois de confinement où plusieurs modules, textes et sujets dans diverses matières médicales ont été mis en ligne.
Des séances de débats et de questions réponses ont été également programmées, en plus de quelques interventions assurées par des enseignants et des médecins spécialistes, à l'exemple du Pr Bounzira, de l'EPH Bachir Mentouri de Kouba qui a eu à traiter du «lupus érythémateux systémique», et le Pr Laib Idder, du CHU Beni Messous, qui a animé une visioconférence portant sur «l'introduction à la médecine du travail».
«Actuellement nous sommes beaucoup plus axés sur la digitalisation de la formation médicale, surtout en cette période de pandémie qui a obligé les étudiants à se tourner vers les études en ligne. Nous avons réalisé plus de 120 cours sur notre plateforme depuis le mois de mars, grâce à l'apport de nombreux professeurs hospitalo-universitaires et l'engagement d'étudiants, de médecins généralistes et de résidents dans différentes spécialités», précise la responsable de la start-up.
Et d'ajouter : «Nous cherchons à innover et à digitaliser l'enseignement dans le domaine médicale en Algérie, et ce, grâce à plusieurs projets visant à perfectionner aussi bien le côté pratique que théorique des médecins en formation et les praticiens de la santé de façon générale.»
La co-fondatrice de la start-up nous fait part des obstacles qu'elle et ses camarades ont rencontrés lors de la création de l'entreprise, soulignant qu'ils étaient multiples et que l'Algérie connaîtrait une meilleure économie et verrait davantage de start-up dans plusieurs secteurs si les procédures administratives étaient numérisées.
«Nous avons souffert de la bureaucratie comme beaucoup de jeunes entrepreneurs, peut-être même un peu plus chez nous en Algérie. Nous souhaitons que les étapes de création des entreprises soient informatisées et qu'il soit possible de les réaliser en ligne pour accélérer et faciliter les démarches», déclare la jeune entrepreneuse.
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