Algérie - Revue de Presse


14e festival du Raï d?Oran version remix national Le Festival du raï, prévu entre le 7 et le 13 août, se présente sous de bons auspices cette année avec l?implication (patronage) du ministère de l?Energie et des Mines, mais surtout les mannes que vont constituer les entreprises prestigieuses qui lui sont affiliées comme Sonelgaz, Sonatrach, Naftal ou Naftech. « Avec des sponsors de cette taille, nous sommes sûrs de réussir en améliorant cette 14e édition du Festival du raï qui pourra également profiter à tous les quartiers et communes limitrophes de la ville si les mairies et les secteurs urbains s?impliquent », assure Nasredine Touil, à la tête de l?association organisatrice Apico. Cette édition sera caractérisée par la dimension nationale qu?on a, depuis le milieu des années 1990, voulu donner à ce style de chant né à Oran et ses alentours et qui a fini par gagner d?abord une audience puis un intérêt pour la pratique à l?échelle du pays. Raï intégral Du Centre sont attendus des chanteurs comme cheb Hassan, Toufik et Siham. De l?est du pays, Arras et Khalas ont été invités pour prendre part à cette manifestation aux côtés des jeunes rodés de l?Ouest qui ne sont pas forcément des têtes d?affiche à l?exemple de Fethi Seghir ou Chaba Ouassila. Le comité chargé d?établir la sélection des participants ne tient pas uniquement compte des produits diffusés sur le marché mais également de l?audience acquise chez les amateurs et dans les boîtes de nuit, l?un des lieux de promotion du raï. Certains chanteurs ont effectivement acquis des réputations confortables sans pour autant avoir tenté l?expérience de l?édition, un marché au sein duquel règne une concurrence féroce. Les 150 artistes (estimation de l?Apico) prévus d?ores et déjà en programme ne pourront que se bousculer sur la scène du Théâtre de Verdure, du moment que les sept nuits du festival s?avéreront trop courtes pour un nombre aussi impressionnant. En prime, cette édition verra la participation d?une troupe marocaine (style chleuh) et d?un chanteur du royaume. Par ailleurs, à deux éditions près, il était question d?une institutionnalisation de ce festival. Des propositions formulées dans ce sens ont trouvé des échos favorables à un haut niveau mais cette idée semble avoir été abandonnée. « Un dossier a pourtant été déposé à cet effet », affirme Nasredine Touil qui cite l?une des raisons probables qui ont fait que cette institutionnalisation tarde à venir. Il s?agit, selon lui, d?une mésentente née autour de l?intitulé du festival. « En plus du fait que nous n?avons pas pu accéder à l?intégralité du texte régissant les festivals, le ministère voulait restreindre la portée du nôtre à la chanson oranaise », atteste-t-il. Or, hormis un intérêt historique à ne pas négliger mais à promouvoir, le style oranais proprement dit est considéré comme étant en voie de disparition après le décès d?Ahmed Wahbi et la retraite de Blaoui El Houari. L?Apico s?étonne d?ailleurs du fait que la direction de la culture prévoit dans son programme un festival de la chanson oranaise pour le mois de septembre. C?est, au contraire, le raï, considère-t-on encore, qui est en phase de devenir national, ce qui justifierait un festival national.



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