Algérie - Revue de Presse



Graves accusations contre le directeur Deux huissiers de justice se sont présentés la semaine dernière à la Société de wilaya des services de Constantine (SOWIS) pour saisir son parc roulant alors que les comptes de la société sont bloqués. Ce nouvel épisode dans le feuilleton de la Sowis risque de donner le coup de grâce à son avenir et sceller définitivement le sort des 70 travailleurs. Le conflit ouvert depuis trois années entre le personnel et le directeur de la société et l?ultime grève qui dure depuis le mois de mai dernier, ont fini par mettre à genoux l?entreprise après avoir résisté à toutes les tentatives de conciliation. La Sowis est aujourd?hui dans un état de cessation d?activité après avoir perdu l?ensemble de ses marchés. Les récents rebondissements ont poussé le directeur à signer le licenciement de 35 travailleurs parmi les grévistes qui lui refusaient l?accès au sein de l?entreprise. Auparavant, il a dû faire appel à la force publique pour évacuer énergiquement les grévistes en sit-in permanent après avoir obtenu auprès de la justice un jugement pour illégalité de la grève. Rappelons que les travailleurs reprochaient au directeur sa gestion autoritaire et un traitement humiliant alors que plusieurs mensualités n?ont pas été payées malgré un cahier des charges conséquent. En outre, beaucoup étaient défavorables aux chantiers délocalisés à Boumerdès et Tébessa, par exemple, du fait des désagréments que cela engendre, sans possibilité de toucher les frais de mission. Pour sa part, le directeur affirme que tous les arriérés de salaires ainsi que les frais de mission ont été payés en date du 9 août dernier. Par ailleurs, la représentation syndicale considère cette affaire avec un regard totalement différent en avançant qu?il y a anguille sous roche. Tout en récusant les déclarations du directeur concernant le paiement des salaires, l?union locale, en charge de ce dossier au niveau de l?UGTA, estime, en effet, que ce dernier est le seul responsable de la situation dans laquelle se trouve actuellement la Sowis Le responsable de l?union de wilaya, accuse sans ambages, le directeur de « vouloir mettre à genoux la société pour la récupérer ensuite dans le cadre de la nouvelle loi sur la création de sociétés de salariés ». Le responsable de l?union locale enfonce le clou de son côté en affirmant que le directeur n?agit pas seul dans cette entreprise et profite de l?aide de complices, notamment au niveau de la direction de la SGP-est. Voilà donc des accusations qui devront provoquer beaucoup de bruit dans une affaire qui tend à se faire oublier alors que l?enjeu concerne une société jadis prospère et dont on comprend mal la descente aux enfers. Pour aider les travailleurs demeurés sans revenus et les soulager durant la rentrée scolaire et le Ramadhan, les syndicalistes avancent qu?ils ont dû recourir à l?aide du Croissant-Rouge. Cela dit et en termes d?offensive, plusieurs correspondances ont été adressées à la présidence de la République ainsi qu?à l?ensemble des institutions concernées pour leur faire part de la situation et demander une intervention d?urgence. Mais plus concrètement, l?UGTA ne compte pas rester les bras croisés devant cette situation alors que l?idée de donner un nouveau souffle à la Sowis dans le cadre de la nouvelle loi au profit des travailleurs fait sérieusement son chemin.





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