Algérie - A la une

Sous le signe du coronavirus


Gestion de crise socio-sanitaire, rentrée sociale inédite, relance de l'économie,... les participants à la rencontre gouvernement-walis ont du pain sur la planche.C'est dans un contexte très particulier, dominé par la difficile gestion de la pandémie de Covid-19, que le deuxième rendez-vous gouvernement-walis se tient à partir d'aujourd'hui, au Palais des nations. Depuis la première réunion des 16 et 17 février 2020, l'Algérie a eu à faire face à la pandémie de coronavirus qui a mis à l'épreuve les capacités de résilience de tous les pays du monde.
Chez nous, elle a surtout mis en évidence une gestion approximative et les limites d'un système de santé public à réformer de toute urgence. Et même si la tendance est à la levée du confinement et à la réouverture progressive des espaces publics, tels que les mosquées et les plages, la crise ne sera pas dépassée avant longtemps, selon les professionnels de la santé qui appellent à la vigilance.
La réouverture graduelle, décidée par Abdelmadjid Tebboune, et les dispositions de sécurité qui devront l'accompagner constitueront probablement l'un des thèmes qui seront abordés au Palais des nations, d'autant que les walis sont désormais chargés de gérer localement la crise selon les "spécificités" sociales et économiques de leurs territoires respectifs.
Autre dossier brûlant à débattre lors de cette deuxième rencontre, l'organisation des examens du bac et du BEM et la préparation de la rentrée scolaire dans des conditions de sécurité optimales pour les candidats et les élèves. D'ores et déjà, les autorités ont annoncé que toutes les mesures de sécurité ont été prises, selon un protocole sanitaire strict, pour assurer le déroulement des examens de fin d'année sans risques, mais cela ne tempère pas les inquiétudes des parents des candidats qui savent qu'il y a une différence entre les annonces et leur application sur le terrain.
La rentrée sociale inquiète tout autant les Algériens qui, après six mois de paralysie quasi totale et l'annonce de sérieuses difficultés économiques à venir, s'attendent à une reprise très dure, qui risque d'aggraver la situation socioéconomique de larges pans de la société.
Les participants à la rencontre d'aujourd'hui devraient également faire le point sur la concrétisation des recommandations énoncées en février (sans doute mises en berne en raison de la Covid-19), notamment l'amélioration de la qualité de vie du citoyen, le développement local, le développement durable, mais également la décentralisation, ce processus consistant à transférer des compétences administratives de l'Etat vers les collectivités locales théoriquement plus à même d'évaluer les besoins des citoyens et d'améliorer leur qualité de vie.
Sur le papier, la décentralisation offre plus de prérogatives aux responsables locaux, rapproche l'administré de l'administration, encourage la démocratie participative, toujours louée, mais jamais réellement initiée, et favorise le développement national à partir de la base. Il reste à savoir ce que la rencontre d'aujourd'hui et demain apportera de nouveau à des Algériens très inquiets et au bord de l'épuisement.

S. Ould Ali


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