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Souk Ahras : Lamento parisien ou les insurgés d'outre-mer Actu Est : les autres articles



Souk Ahras : Lamento parisien ou les insurgés d'outre-mer                                    Actu Est : les autres articles
C'est avec une chanson d'Edith Piaf que le réalisateur de Lamento parisien, une 'uvre produite par le théâtre régional de Tizi Ouzou et présentée mardi dernier à Souk Ahras, a mis le spectateur dans l'ambiance de la capitale française des années 1960.
La lutte contre les forces colonialistes fait rage en Algérie mais les sacrifices consentis par l'ALN n'ont pas encore apporté le coup de grâce à l'idéologie colonialiste et à une V° République agonisante mais qui se débat encore avec l'âme d'un desperados.
Un 17 octobre 1961, des ouvriers, des syndicalistes, des intellectuels, des politiciens'sont sortis exprimer leur ras-le-bol et revendiquer pacifiquement l'indépendance de l'Algérie. Un dispositif impressionnant de policiers est déployé sous les ordres de Maurice Papon.
Des arrestations sommaires du «basané», des tortures et des exécutions des manifestants voire ceux qui n'ont pas participé au mouvement de protestation révèlent, alors, toutes les horreurs de la France expansionniste. «Liberté, Egalité, Fraternité, mon 'il» est le mot de passe utilisé par un groupe de participants aux manifestations, décrits dans cette pièce avec tact et richesse. On y trouve un médaillé de le Deuxième Guerre mondiale, une aliéné qui retrouve la raison pour dire toute la sagesse de la Révolution, une dame qui demande le divorce à Loulou, un collaborateur de la France et partisan de l'Algérie française, des militants aguerris qui, même torturés, n'ont pas divulgué les noms des organisateurs des manifestations, un Sénégalais de mère antillaise et une Française de souche acquise à une cause juste.
Tous composent Argaz-El-Aali (hommes bons) sans distinction entre races, confessions ou opinions' Bref, l'essence même de la Révolution algérienne. La troupe qui s'est exprimée dans un texte rédigé en langue kabyle soutenue et un Français revu et corrigé, n'a pas négligé l'expression du visage. Une musique signée Djaâfar Aït Menguellet a accompagné leurs mouvements sur scène et les changements dans les péripéties du spectacle. Un spectacle à prendre comme modèle pour professionnels ou profanes du quatrième art.
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