Algérie

Souk Ahras : déficit en structures Actu Est : les autres articles




Quand la gestion de son propre mandat a la primauté sur les autres considérations, et surtout quand l'immobilisme est reconnu comme un mode de gouvernance, la conduite des affaires de la wilaya ne peut que donner des couleurs fades.
Par les retards cumulés depuis des décennies dans plusieurs secteurs et par le manque de certaines structures officielles indispensables à la couverture des besoins socio-économiques des citoyens, Souk Ahras offre le parfait exemple en la matière.
Si dans le secteur des banques aucune succursale n'y a vu le jour, celui de l'enseignement supérieur est encore dépendant dans ses décisions de souveraineté d'autres universités, notamment celles de Annaba et de Constantine en ce qui concerne l'ouverture de certaines filières, entre autres. Dans le domaine de l'habitat, les promesses quant à l'ouverture d'une agence locale du Fonds national de péréquations des oeuvres sociales (FNPOS) sont restées au stade de voeux pieux.
«Ces promesses remontent à deux années et les pérégrinations vers et depuis El-Hadjar (Annaba) sont éprouvantes pour les postulants au logement où à l'aide financière», nous dit un fonctionnaire inscrit sur la liste des nouveaux demandeurs de prêt dans le cadre de cette formule. Du coup, ce sont beaucoup de citoyens qui doivent parcourir 90 km pour demander un renseignement ou déposer un dossier. Pour les centaines d'affaires en justice, introduites chaque mois en appel, les justiciables de Souk Ahras doivent se rendre à la cour de Guelma et refaire le trajet autant de fois que leur dossier est renvoyé par le juge.
«Entre reports du procès et déplacements pour m'enquérir de mon affaire et du verdict j'ai du dépenser mon maigre salaire de manutentionnaire», tonne un smicard de la commune de Mechroha. Même la compagnie aérienne Air Algérie, les hôteliers et les agences publiques de voyage boudent la wilaya, et c'est le citoyen qui pâtit de ces déficits.
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