Algérie

Souk Ahras



Grève illimitée au centre universitaire T out a commencé il y a deux semaines avec une contestation embryonnaire dans l?enceinte du centre universitaire où quelques étudiants, venus critiquer le volet sociopédagogique lors d?un regroupement, notamment le transport et l?encadrement, ont jugé de transformer le sit-in en grève illimitée. Celle-ci sera décrétée quelque temps après par l?UGEL, le mouvement s?essouffle et s?estompe quelques jours après et les étudiants reprennent le chemin des amphithéâtres, découragés d?abord par la manière avec laquelle a été gérée « la grève illimitée », l?absence d?interlocuteurs parmi les organisateurs et ensuite par « l?illégalité des représentants », telle que qualifiée par l?administration. Mission accomplie pour l?UGEL qui, même si elle n?a pas réussi à atteindre ses objectifs immédiats, a réussi sa sortie médiatique et tenté un début d?ancrage au sein de la communauté estudiantine estimée à plus de 8000 étudiants à Souk Ahras. Après une accalmie d?une semaine, deux autres organisations, en l?occurrence l?UNEA et l?ANSE (Alliance nationale de la solidarité estudiantine), relancent le mot d?ordre pour un débrayage qui paralyse depuis mardi dernier les cinq instituts que compte le centre universitaire de Souk Ahras. Mêmes revendications pour les trois organisations, même détermination et mêmes intentions inavouées. Le diktat exercé par quelques transporteurs privés conventionnés avec l?ONOU est l?un des principaux griefs répertoriés par les étudiants. Le manque d?encadrement et le recours aux enseignants du lycée pour assurer la graduation des étudiants a été l?autre point soulevé par les contestataires. La majorité des étudiants préfère aller dans le sens de l?escalade du mouvement, faisant le bonheur de milieux partisans et réussissant du coup à agrémenter les débats autour de luttes claniques au sommet. Enquête sur la gestion financière de l? ADE Une source digne de foi nous a récemment confirmé l?ouverture d?une enquête judiciaire sur la gestion financière de l?Algérienne des eaux de Souk Ahras sur la période s?étalant entre 1994 et 2006, et ce à la demande du ministère de tutelle. Au moins trois personnes ont été convoquées par les enquêteurs chargés de cette affaire dite, selon quelques observateurs, « porteuse de dossiers accablants ». L?attribution de marchés contestés, la location de locaux pour des sommes faramineuses, la gestion des ?uvres sociales et la disparition de centaines de compteurs, entre autres, figureront sur la longue liste des éléments composant cette enquête. Ainsi, ajoute notre source, les personnes convoquées par les services compétents « auront à répondre aux questions relatives aux conditions dans lesquelles se sont déroulées la réalisation de trois logements et d?une clôture, estimés respectivement à 4 500 000,00 DA et 3 000 000,00 DA, la location dont le coût exorbitant oscille entre 35 000,00 DA/mois et 50 000,00 DA/mois, l?aménagement de certains bureaux à des prix jugés excessivement élevés, les anomalies signalées dans la gestion des ?uvres sociales, où le préjudice financier est estimé à des centaines de millions, impliquant plusieurs partenaires, et pour couronner le tout, la récente disparition des 494 compteurs d?eau ». D?autres employés de cette entreprise publique - suspects et témoins inclus - seront convoqués incessamment par les enquêteurs.



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