Souk Ahras

Une agglomération tentaculaire, créée dans le sillage de l'extension anarchique du tissu urbain, sur le site d'un ancien espace d'atterrissage pour avions militaires, est aujourd'hui composée d'un nombre impressionnant de bâtisses privées, de logements construits dans le cadre des coopératives immobilières et d'espaces fonciers revendus en cinquième main.La gabegie est encore présente avec tous ses aspects néfastes aussi bien pour les habitants que pour l'aspect architectural de la ville. Des routes accidentées, des crevasses et des nids de poule, témoins d'un laisser-aller flagrant, forcent les citoyens à rompre avec le mutisme pour venir déclarer au journal ceci : «Nous avons déjà saisi les responsables communaux au sujet de l'état impraticable des routes qui mènent vers notre cité sans jamais atteindre les effets escomptés.» Les représentants des habitants ont établi une longue liste de griefs où ils énumèrent les désagréments causés par cette situation.La poussière en période de canicule, les eaux stagnantes en cas d'intempéries, le refus des transporteurs d'emprunter ces artères pour les raisons précitées, les atteintes aux autres ouvrages, notamment les réseaux de canalisations des eaux usées et les affaissements des trottoirs sont autant de préoccupations soulevées par les protestataires.Le CEM et d'autres structures publiques ont été sérieusement affectés par cette situation et c'est la politique de l'usure qui prévaut depuis plus de six longues années, selon les habitants de cette partie de la ville, qui aurait pu absorber un tant soit peu de l'énorme trafic routier et de embouteillages enregistrés quotidiennement le long de la RN16, l'unique voie carrossable de la partie Nord de la ville de Souk Ahras. Contactés à ce sujet par El Watan, des élus de l'APC du chef-lieu ont déclaré que la réhabilitation des routes et leur entretien font déjà partie d'un programme qui sera lancé dans cette agglomération, qui n'est pas des moindres pour répéter l'expression de nos interlocuteurs.