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Souk Ahras
L'état actuel de l'aménagement urbain dans les villes de la wilaya de Souk Ahras plaide en faveur d'une condamnation sans appel des responsables, qui ont eu à gérer les services de la DUC des décennies durant.Les assemblées communales et de wilaya ne sont pas mieux cotées. Mezghiche, l'un des quartiers les plus populeux de Souk Ahras est sans issue. Né dans le sillage de la politique populiste des premières années de l'indépendance, cette agglomération tentaculaire, dont les habitants n'ont jamais été recensés de manière fiable, est une plaie béante dans la ville. Aucune route n'y a vu le jour depuis quatre longues décennies, et aucune opération d'aménagement urbain n'y a été lancée à ce jour.Pour y accéder, c'est par la rue des Jardins ou celle qui mène vers la cité Ghellouci qu'on tente d'approcher la destination désirée, sinon c'est l'aventure vers le néant.Des chemins escarpés et des ruelles étroites mènent dans leur majorité vers des impasses. «J'habite Mezghiche depuis plus de vingt ans et je n'ai jamais changé mon trajet habituel, sous peine de buter sur une nouvelle construction ou m'enfoncer dans des fossés», a révélé Lazhar Merabti, un routier. De l'autre côté de la cité, un espace boisé grignoté par des constructeurs illicites donne sur le béton et ne permet aucun passage vers les constructions situées à l'intérieur de la cité.Lors des évacuations de femmes en phase d'accouchement, de cérémonies de levée des corps des personnes décédées ou de fêtes familiales, les habitants de cette cité vivent le calvaire. Yacine Sid, un cadre universitaire et militant du mouvement associatif, habitant de ce même quartier, dira à ce sujet : «Cette cité est, en effet, en manque d'infrastructures à commencer par les routes qui y font défaut car on ne peut y accéder qu'en empruntant l'unique voie d'accès que vous venez de désigner».De visu, des rues entières sont marécageuses et inaccessibles à cause de la concentration d'objets hétéroclites charriés par les eaux pluviales, d'autres sont transformées en abîmes pour y improviser des décharges sauvages et des voies de canalisation des eaux usées. Les ruelles qui se rencontrent dans certains points pour se séparer dans d'autres se ressemblent mais n'aboutissent pas toutes vers le même décor.Certaines traversent même des maisons collectives et d'autres donnent sur des sous sols.Boudé par les chauffeurs de taxi et les véhicules de ramassage des ordures ménagères, ce quartier développe chez ses habitants des sentiments de marginalisation et de révolte.







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