Algérie - A la une

«Sortir de la dépendance des hydrocarbures»




De notre envoyé spécial à Laghouat, Abdelhalim BenyellèsLe candidat à la présidentielle du 12 décembre déclarait, hier mercredi, à Laghouat, que l'Algérien doit se débarrasser de la dépendance des hydrocarbures, ajoutant que toutes les politiques antérieures n'ont pas pris en considération le facteur humain. Plus clairement, il a affirmé que son programme «est fondé sur l'importance des ressources dans cette région qui représente le trait d'union entre le nord et le sud de l'Algérie».
Après le parcours de l'ouest du pays et à mi-chemin de la campagne électorale présidentielle, le candidat du Front El Moustakbel a choisi de faire une halte aux portes du désert, Laghouat, à 400 km de la capitale. Abdelaziz Belaïd s'est produit à la maison de la culture de la ville dans une salle modestement pleine, et dont les alentours du lieu du meeting étaient hautement sécurisés, au moment où la ville ne donnait aucun signe d'intérêt aux joutes électorales à l'image de l'absence des portraits de candidats. Un affichage quasi-absent où seuls quelques portraits du candidat du jour ont été anarchiquement collés aux murs.
« Laghouat compte un potentiel agricole non négligeable, avec ses 77 000 ha des terres exploitées sur les 2 millions existantes, en raison des contraintes bureaucratiques ». « A-t-on accordé de l'importance aux éleveurs '» s'est-il interrogé. Et d'ajouter que toute la région est située sur un océan d'eau potable. « Toutes les aides accordées aux éleveurs ont été détournées par des lobbies », a-t-il signifié, avant d'expliciter que les semences destinées aux agriculteurs ont été détournées. Ajoutant également que le cheptel a été détourné vers le pays voisin, la Tunisie.
Dans le cadre de la création de richesses hors hydrocarbures, Abdelaziz Belaïd a cité les opportunités d'exportation du lait de chamelle de la région. La comparaison avec les voisins dans ce domaine a été citée. L'autonomie de la gestion doit être accordée aux présidents des APC dans le cadre de l'encouragement de l'investissement et la création des richesses, a-t-il préconisé. Plus clairement, le candidat à la présidentielle a dit que la nouvelle République repose sur la nouvelle gestion des affaires de l'Algérie. Et de citer les exemples de la Malaisie, la Turquie, la Corée, pour encourager l'assistance à « se débarrasser du complexe d'infériorité ».
Le 12 décembre, ce sera la deuxième indépendance de l'Algérie parce que beaucoup de mines sont restées enfouies depuis 1962 », une manière d'évoquer l'ingérence étrangère dans les affaires de l'Algérie. « Le peuple doit décider de son avenir, que je sois présent ou non », a-t-il formulé. Ce qui est déchiffré comme un message d'encouragement à aller voter en sa faveur.
Enfin, le candidat à la présidentielle n'a pas manqué, encore une fois, à rappeler l'ingérence « inacceptable » de l'Union européenne dans les affaires de l'Algérie.
A. B.


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