Soraya Haddad de nouveau dépitée

L'ancienne médaillée olympique a décidé de mettre fin à son aventure avec l'ENComment se fait-il que la médaillée olympique ait assuré sa fonction d'entraîneur national sans avoir signé le moindre contrat avec la fédération, encore moins perçu le moindre centime à ce jour'L'ancienne médaillée olympique des JO 2008 de Pékin, la judokate Soraya Haddad, qui avait pour rappel, mis fin à sa carrière en 2013, au même titre que Amar Benyekhlef, l'autre médaillé des jeux sus-cités, a finalement décidé de quitter son poste d'entraîneur national de l'EN féminine juniors, pour des raisons liées selon elle, à une situation de fait, vouée à l'échec, et face à laquelle elle a été contrainte de quitter le staff technique national de judo. Pour rappel, quelques mois seulement après l'élection du bureau fédéral que préside aujourd'hui Messaoud Mati, la Fédération algérienne de judo (FAJ), avait proposé à l'époque à Soraya Haddad, d'occuper le poste de sélectionneur national de l'EN seniors Dames. Mais contrairement à Amar Benyekhlef, notre ancienne médaillée olympique avait préféré prendre en charge l'EN juniors filles car elle considérait à l'époque qu'il serait préférable pour elle de s'occuper en premier lieu de la nouvelle génération montante féminine, et aussi s'affirmer peu à peu dans sa nouvelle fonction d'entraîneur. A ce titre d'ailleurs, lors de la conférence de presse organisée l'année dernière par la Fédération algérienne de judo, et au cours de laquelle Soraya Haddad avait annoncé de manière officielle aux médias présents, la fin de sa carrière d'athlète, et le début de sa nouvelle fonction au niveau du staff technique national, tout le monde avait accueilli avec beaucoup de soulagement cette nouvelle. Pour cause, vers la fin de sa carrière à laquelle elle avait d'ailleurs mis fin à l'âge de 30 ans, et donc quelque peu prématurée, celle qui avait longtemps brillé dans la catégorie des -52 kg au niveau du judo féminin mondial, avait vécu des moments très difficiles, et même parfois très pénibles à supporter sur le plan psychologique. Pour preuve, le cas de Soraya Haddad a souvent constitué une véritable énigme au sein du judo algérien, tant notre ancienne médaillée en bronze des JO 2008, a longtemps souffert devant l'incompréhension des uns et des autres. Parfois, livrée à elle-même, c'est surtout sur le plan psychologique que Soraya Haddad s'est sentie très fragile, au point de mettre fin à sa carrière d'athlète de haut niveau. Aujourd'hui, c'est semble-t-il, de nouveau la même rengaine pour cette ancienne judokate qui avait pourtant décidé de transmettre à son tour, sa riche et longue expérience au profit d'autres jeunes athlètes en devenir, et avec lesquelles elle vient de travailler pendant toute une année, avec le concours de Leïla Latrous, une autre ex-championne du judo féminin algérien. Toutefois, comment se fait-il que Soraya Haddad ait assuré sa fonction d'entraîneur national sans avoir pris le soin de signer le moindre contrat avec la fédération, encore moins perçu le moindre centime à ce jour' Une telle situation, au demeurant anormale, doit pourtant trouver une issue pour cette ancienne athlète qui a tant donné au judo algérien et qui semble être de nouveau livrée à elle-même et sans aucune autre ressource financière. Le judo algérien ne doit en aucun cas délaisser cette ancienne judokate qui avait constitué une très grande fierté pour l'Algérie sportive, il y a peu de temps de cela. Il est inconcevable que six années seulement après avoir offert au judo féminin algérien sa toute première médaille olympique, Soraya Haddad donne aujourd'hui l'impression de quémander, ou bien de faire l'aumône. Ce serait réellement un autre terrible gâchis pour le judo algérien. Soraya Haddad mérite toute notre considération et ne saurait être réduite à devenir aujourd'hui un cas social. Il est urgent et surtout très important que sa situation soit examinée de près par les plus hauts responsables en charge du sport algérien.