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SONDAGE : Les jeunes Algériens désertent le champ politique



SONDAGE : Les jeunes Algériens désertent le champ politique
Un sondage d'opinion a été réalisé par l'Association Rassemblement action jeunesse (RAJ) en mai dernier, après les élections législatives, sur l'intérêt des jeunes Algériens à la politiqueSur un échantillon de 1462 jeunes de 18 à 35 ans de 41 wilayas, le résultat montre que « seulement 1% des jeunes disent adhérents d'un parti politique». Seuls «3% de ces jeunes ont participé dans une activité d'un parti politique». Des chiffres qui n'étonnent aucunement un politologue algérien, qui estime que les jeunes Algériens ne sont pas dépolitisés. "Ce ne sont pas les jeunes - et les Algériens - qui sont dépolitisés, c'est "l'offre politique" existante qui ne fonctionne pas et n'attire pas les gens". Pour lui, le début d'engagement politique de la jeunesse algérienne après les émeutes d'Octobre 1988 a été brutalement interrompu par l'échec du processus démocratique, "le printemps algérien" et la plongée du pays dans les violences à partir de 1992. Les constats ne sont pas les signes d'une "dépolitisation" mais d'une "méfiance généralisée" à l'égard de la politique qui fait partie des "effets durables de la guerre civile des années 1990". C'est cette même méfiance qui explique l'échec des tentatives lancées en 2011, notamment par Said Saadi, d'accrocher l'Algérie au mouvement révolutionnaire en Tunisie. Les jeunes sont restés "indifférents" et souvent "hostile" aux appels de Saïd Sadi et des autres opposants. Le sondage de RAJ rendu public, dimanche, lors d'une conférence de presse animée à Alger révèle l'importance de la méfiance des jeunes à l'égard des partis politique. « 43% des réponses sont négatives et 30% des jeunes interrogés n'ont pas de réponses », lit-on dans le rapport de l'association. Pour la campagne électorale des législatives du 4 mai dernier « 39% ont déclaré avoir suivi les activités des partis ». La moyenne la plus basse est enregistrée à la capitale, où seulement 20% ont déclaré l'avoir fait. La différence entre les deux sexes est assez nette : « 28,8% des femmes disent avoir suivi la campagne électorale, contre 44,8% pour les hommes ». Par ailleurs, qu'attendent les la jeunesse algérienne de la part des députés ' « 41% des personnes interrogés disent qu'ils n'ont aucune attente de la part de l'APN, 28% des sondés disent qu'ils ne savent pas, 10,7% ont répondu qu'ils attendent du changement», lit-on dans le rapport de RAJ.
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