Sonatrach va recourir à la justice internationale

Les négociations entre l?Algérie et l?Espagne sur la révision à la hausse du prix du gaz n?ont pas abouti. C?est ce qu?a affirmé hier le ministre de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil, en marge de la signature d?un protocole d?accord dans le domaine de l?utilisation pacifique de l?énergie atomique entre le département américain et le ministère de l?Energie. Chakib Khelil n?a pas écarté le recours à la justice internationale au cas où la partie espagnole n?accepterait pas la demande de l?Algérie de relever de 20% le prix du gaz naturel vendu par Sonatrach à Gaz Natural. « Nous risquons de perdre 300 millions de dollars par an dans les deux prochaines années, si les Espagnols refusent la révision des prix du gaz », a-t-il martelé. Et d?insister sur le fait que la partie algérienne est dans son droit de demander la révision à la hausse du prix de gaz. « L?accord gazier signé entre l?Algérie et l?Espagne nous donne le droit d?aller vers la justice internationale afin de trouver soit un compromis sur ce désaccord, soit trancher définitivement sur la question », a-t-il précisé. Le ministre a fait savoir que son département avait proposé pourtant aux Espagnols une augmentation échelonnée. « Nous avons suggéré une augmentation sur deux étapes, et ce pour ne pas pénaliser le consommateur espagnol», a-t-il déclaré. « La partie algérienne a réclamé une augmentation de 20% qui ne se traduira pour le consommateur espagnol que par une augmentation de 6%, 3% pour la première étape et 3% pour la deuxième », a-t-il précisé, en regrettant le fait que la partie espagnole n?a accepté ni l?arbitrage international ni les négociations.  Le ministre a fait savoir dans la foulée que Gaz Naturel a aujourd?hui beaucoup de problèmes avec ses clients dans le monde, notamment sur la question des prix.