Algérie

Sonatrach devra renégocier ses contrats


Au cours de sa visite d’inspection ce samedi à Oran, qui l’a mené sur les sites de quelques projets relevant de son secteur, le ministre de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil, a brièvement évoqué les nouvelles orientations présidentielles en matière d’investissements étrangers dans notre pays. Orientations qui, du même coup, ont poussé la société nationale Sonatrach à revoir le contenu de certains contrats, et donc de devoir en renégocier les termes avec ses partenaires. D’ores et déjà pour ce qui est du projet d’aluminerie de Béni-Saf, qui doit être implanté dans une nouvelle zone industrielle, le ministre a clairement indiqué que “Sonatrach va demander à être majoritaire”, sans donner plus de détails pour l’heure. Pour rappel, ce projet très important prévoyait une répartition de l’actionnariat comme suit : 30% à Sonatrach et Sonelgaz et 70% pour le partenaire, un consortium appelé Mubadala entre un fonds d’investissement d’Abou Dhabi et Dubaï Aluminium, l’un des géants de l’aluminerie.
L’investissement de ce projet est de plus de 7 milliards de dollars dont seulement 2,6 apportés par le consortium d’Abou Dhabi. L’unité devra produire 700 000 t destinées à l’exportation avec pour l’Algérie des gains évalués à 700 millions de dollars/an.
Sonatrach, qui a signé en 2008 l’accord d’association de ce projet au terme d’une cérémonie en grande pompe, doit donc “s’adjuger la majorité des actions” et va probablement entamer des rounds de négociation extrêmement serrés avec son partenaire. D’autres projets structurants relevant de
l’Aval, qui sont en phase de
négociation, vont-ils aussi changer de cap et de donne, et cela aura-t-il un impact quant à leur concrétisation ? Le ministre s’est bien abstenu d’anticiper sur cette situation. Quant à la visite effectuée dans la zone industrielle d’Arzew, Chakib Khelil a pu constater de visu l’état d’avancement du projet de réalisation du complexe d’amoniac et d’urée Sorfert réalisé en partenariat avec Orascom Construction qui détient 51% des actions et Sonatrach 49%. Ce sont les banques algériennes qui, à hauteur de 70%, assurent l’investissement du projet. Ce complexe aura une capacité de production pour l’ammoniac avec deux unités de 2 200 t/j et pour l’urée une unité 3 450 t/j.
Les travaux qui ont démarré en juin 2007 doivent s’achever dans un délai de 44 mois avec une entrée en production en 2011. Le taux d’avancement du projet est de 38,4%. L’autre projet ayant déjà fait couler beaucoup d’encre, celui de la réalisation d’un train de GNL à Arzew (GL3Z) car ayant donné lieu à un différend entre Repsol Gaz Natural et Sonatrach qui a été arbitré en faveur de la Sonatrach.
Désormais, c’est la société nationale qui assurera sur fonds propres à 100% la réalisation du projet qui sera réalisé par le consortium Snamprogetti/Chyoda.
Ce projet, selon le ministre de l’Énergie, permettra à l’Algérie des gains de 1 milliard de dollars/an. La production de ce train GN3Z est de plus de 4 millions de t de GNL, les travaux devant être achevés en 2013.

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