Algérie - Revue de Presse

Licenciement de 93 vigiles Des agents de surveillance de Sonatrach ont été empêchés, hier, par la police d?accéder au siège de la direction générale de l?entreprise afin de demander des éclaircissements sur leur licenciement. Ils sont 93 agents, exerçant dans différentes annexes de la société pétrolière, à être touchés par cette compression d?effectif. Depuis quelques jours, la direction générale de Sonatrach a décidé unilatéralement, selon les protestataires, de ne plus renouveler leur contrat. Des contrats à durée déterminée (CDD), dont la plupart expirent pourtant à la fin du mois en cours, certains en mars 2005. « Personne à la direction générale n?a voulu nous recevoir. Certains agents ont même été contraints à prendre un congé pour ne plus devoir quoi que ce soit à l?entreprise », indique l?un des concernés qui se sont déplacés hier en nombre à notre rédaction. La majorité est liée, depuis 1998, à la société pétrolière nationale par des contrats renouvelables chaque année sans rupture. « Nous avons accepté de prendre les armes pour défendre l?entreprise, lorsque la situation sécuritaire était dangereuse, quand les responsables rentraient chez eux avant 18h. Aujourd?hui, la direction décide de se séparer de nous sans même nous consulter. C?est une trahison », poursuit notre interlocuteur. Les agents de surveillance ont refusé la solution proposée par Sonatrach consistant à les « caser » dans la société de sécurité privée (2SP). « La société Sonatrach a été incapable d?assurer notre avenir, comment peut-elle prétendre pouvoir le faire dans une autre entreprise ? » s?interrogent-ils. Aussi, ils exigent à être affectés, voire recyclés dans d?autres sites, à l?exemple de 66 autres agents qui avaient refusé de rejoindre la 2SP. « A partir du Japon, le président de la République a déclaré que les Algériens exigent leurs droits avant de remplir leurs devoirs. Ce n?est pas notre cas... », objectent les contestataires. Cette affaire relance la polémique sur le respect des contrats de travail, particulièrement les CDD. Car, estiment certains juristes, on ne peut faire travailler des personnes près d?une dizaine d?années, voire plus sur la base de ce type de contrat conçu pour des activités limitées dans le temps et non renouvelables. Dans le cas contraire, l?établissement de contrats à durée indéterminée (CDI) devrait intervenir obligatoirement à partir de la troisième année d?exercice. A préciser que nous avons vainement tenté d?entrer en contact, hier, avec des responsables de Sonatrach.


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