Algérie - Revue de Presse

Son procès a été reporté hier au tribunal d'Alger Hassan Hattab considéré comme étant toujours en fuite



Le procès de l'ex-émir et fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Hassan Hattab alias Abou Hamza, ouvert hier, a été reporté à la prochaine session du tribunal criminel d'Alger début 2008. C'est ce qu'a annoncé, hier, le président du tribunal qui a expliqué ce report par la «nécessité de compléter les procédures d'instruction concernant les accusés en fuite». Hassan Hattab qui devait être jugé, en compagnie de six coaccusés, n'était pas présent hier à l'audience. D'ailleurs sur les six coaccusés, deux seulement se trouvaient au prétoire. Les quatre autres, en fuite, seront jugés par contumace. Pour les avocats de la défense qui avaient réclamé la présence de l'ex-émir du GSPC à l'audience, le président du tribunal a indiqué que «le tribunal ne disposait dans le dossier en sa possession d'aucun document attestant que l'accusé est entre les mains de la justice». Pour le tribunal, a-t-il expliqué, Hassan Hattab est «considéré comme étant toujours en fuite». Le fondateur du groupe salafiste doit être jugé notamment pour «création et appartenance à une organisation terroriste, assassinat avec préméditation et utilisation d'explosifs dans des lieux publics». Au total, 33 peines ont déjà été prononcées par les différents tribunaux à l'encontre du fondateur du GSPC. Hassan Hattab avait déjà été condamné, entre autres, en juin par défaut à la perpétuité par le tribunal criminel de Tizi Ouzou pour «constitution d'un groupe terroriste armé». Il avait été également condamné à mort par défaut par le tribunal criminel de Batna pour «constitution de groupes terroristes armés, atteinte à l'intégrité des intérêts de l'Etat, assassinat avec préméditation, incendie volontaire, vol et port d'armes prohibées». Lors de la cérémonie d'ouverture de l'année judiciaire, soit la veille du procès, le procureur général près la cour d'Alger, M Belkacem Zeghmati, qui répondait à une question sur l'éventuelle non comparution de l'accusé Hassan Hattab devant la justice pour son implication dans des affaires criminelles, a estimé qu'un «jugement par contumace pourrait être prononcé à son encontre s'il faisait défaut lors du procès». Hattab, devrait-il ou non bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale ? C'est la question qui se pose depuis l'annonce de la reddition de l'ex-émir en septembre dernier. Sur ce point précis, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a affirmé mercredi dernier sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale qu'»il est vrai que Hassan Hattab, impliqué dans plusieurs affaires, s'est repenti, mais il devrait d'abord se mettre au clair avec la justice». Il a fait état de «beaucoup de procédures judiciaires» dans le traitement de l'affaire qui prendra, selon lui, en considération «tous les éléments, les éléments négatifs d'abord puis si par hasard il y a des éléments en sa faveur, il faudra bien qu'on en tienne compte». Hattab s'était rendu aux autorités le 22 septembre dernier dans l'éventualité de bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale.
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