Algérie

Sommet de l?OMC à Hong Kong



Quand le Sud s?éveille La sixième conférence ministérielle de l?Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la libéralisation du commerce mondial, tenue dans la cité chinoise Hong Kong, a été marquée, comme c?est de tradition, par des manifestations bruyantes des altermondialistes poussant le directeur général de l?OMC, Pascal Lamy à plaider " une relance des échanges mondiaux plus équitable envers les plus pauvres ". La hantise de l?échec des négociations a accompagné les travaux de l?institution, craignant la réédition de la précédente réunion de Cancun (Mexique), ainsi que l?ensemble du cycle de négociations de Doha lancé en 2001 au Qatar. Mais le fait saillant, cette fois-ci, est sans conteste les quelque 120 pays en développement membres de l?OMC qui ont formé un front commun afin d?obtenir des pays riches des mesures concrètes d?aide et la fin de leurs subventions au secteur agricole. Le secteur de l?agriculture a fini par unir, en dépit de leurs divergences, des pays émergents du forum du G20 et pays en développement du forum distinct du G90, en adoptant une plate-forme de base commune, appelant à " l?élimination complète des mesures de soutien à l?exportation " versées par les pays développés " d?ici 2010 " et " la nécessité d?une réduction substantielle des aides internes faussant le plus les échanges commerciaux ". Comme ils réclament " un accès sans droit de douane ni contingent des exportations agricoles des pays les moins avancés (PMA) aux marchés des pays riches ainsi qu?un " engagement ferme " des 149 membres de l?OMC pour régler la question des subventions déloyales au coton de manière " ambitieuse, prompte et spécifique ". Cette montée au créneau des pays comme le Brésil, l?Inde ou la Zambie ont mis dans la gêne les pays riches habitués dans ce genre de rencontres à mener le bal à leur guise. Le ministre indien du Commerce, repris par l?AFP, a résumé cette tension dans les négociations en déclarant que les travaux " doivent avancer, non pas au bénéfice d?une poignée de pays mais en faveur de 120 pays qui représentent aujourd?hui les quatre cinquièmes de l?humanité ". L?Union européenne, mise sous pression par le G20 pour faire des concessions sur la baisse de ses subventions agricoles, demande à son tour en échange aux pays émergents plus d?ouverture de leurs marchés aux produits manufacturés et aux services européens. Mais cette position est défendue avec opiniâtreté par les Français au moment où d?autres partenaires de l?UE, à l?exemple de l?Allemagne, se sont montrés plus souples et moins solidaires. Par ailleurs, les pays moins avancés (PMA) peuvent bénéficier en cas de son adoption d?un programme proposé en leur faveur. L?essentiel du dispositif étant l?octroi à ces 50 pays très pauvres, qui ne dépassent guère et ensemble 1% du commerce mondial, d?un accès totalement libre aux marchés des pays riches. C?est, semble t-il, le seul le domaine dans lequel les travaux ont fait le plus de progrès, selon l?AFP, qui cite une source proche de la négociation. Mais " l?intégration de tous les produits même au terme d?une période de transition reste problématique pour les Etats-Unis, le Japon et le Canada", ajoutait la même source, pour qui " du textile pour les Etats-Unis au riz et au cuir pour le Japon, une telle ouverture est politiquement trop sensible face à de puissants groupes d?intérêt ".
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