Algérie

Soirée en hommage à Boudjema El-Ankis 'El Maqnine Ezine' renaît à Ibn Zeydoun



Soirée en hommage à Boudjema El-Ankis                                    'El Maqnine Ezine' renaît à Ibn Zeydoun
Dans le cadre de la préservation et de la promotion du patrimoine chaâbi, un hommage a été rendu à l'illustre cheikh Boudjemaâ El-Ankis. Cette soirée a été organisée par l'Office de Riadh El-Feth, jeudi dernier, à la salle Ibn Zeydoun, et a été placée sous le patronage du ministère de la Culture. Une salle pleine à craquer a rassemblé, ce soir-là, un grand nombre d'artistes et d'amateurs de cette musique populaire.
Le coup d'envoi de cet hommage a été donné avec un medley des plus grands titres de ce maître de la musique. Durant une demi-heure, l'assistance a pu apprécier de la musique instrumentale chaâbi, grâce à un orchestre dirigé par Djamel Thaâlebi. Dans une ambiance émouvante et touchante, un court métrage sur Boudjemaâ El-Ankis a été projeté. Ce film documentaire biographique, réalisé par le ministère de la Culture, est revenu sur le parcours tumultueux du cheikh. En outre, une belle surprise a été offerte à Boudjemaâ El-Ankis, lors de cette soirée en hommage à ses accomplissements artistiques.
Un vieil ami de la scène poétique était présent pour clamer une belle prose. Yacine Ouaabed, (ami et parolier de Kamel Messaoudi), a enchanté la salle par ses textes, rimes, subtilités et sens de l'humour. Il a narré l'histoire de la belle Casbah.
Diverse et variée, cette manifestation, dédiée à la reconnaissance artistique à l'un des plus grands maîtres du chaâbi, a vu un nombre de poètes et de musiciens défiler sur les planches pour présenter le personnage et son 'uvre. Boudjemaâ Mohamed Arezki (El-Ankis), natif d'Azzefoun en 1927, a grandi à la Casbah.
Après son obtention du certificat d'études primaires en 1939, il quitte l'école pour rejoindre le monde du travail dans le but de subvenir aux besoins familiaux. Dès son plus jeune âge, il tombe sous le charme de la musique et idolâtre El Cheikh El Anka. La vie de Boudjemaâ El-Ankis bascule en 1941, en rejoignant l'orchestre de cheikh Hamdane Kabaïli. En 1950, il décide de former son propre orchestre et il connaît un succès immédiat. Au fil des années, il enregistre des chansons-cultes, reprises jusqu'à nos jours par de nombreux artistes, notamment El Maqnine Ezine et Bahr El Toufane.
Ce jeudi soir, l'Oref a été rythmé aux sons de la musique chaâbi où la nostalgie, la mélancolie et l'euphorie remplissaient les c'urs du public, tout au long de la soirée. De nombreux musiciens de la nouvelle génération, se sont produits sur scène pour chanter les plus belles compositions de Boudjemaâ El-Ankis. On peut citer : Mahdi Tamache, Nardjess et Hakim El-Ankis (fils de Boudjemaâ). Du haut de ses 84 ans, ce génie de la chansonnette populaire s'est vu pour la deuxième, offrir une soirée inoubliable au nom de sa carrière et le bonheur apporté à ses auditeurs depuis plus d'un demi-siècle.
H.M.
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