SKIKDA

Hier, des dizaines d'habitants de la commune de Bouchtata, au sud de Skikda se sont rassemblés, dès les premières heures devant le siège de l'APC avant de procéder carrément à sa fermeture en cadenassant le portail, empêchant ainsi les employés de rejoindre leurs postes de travail. Le motif de cette colère citoyenne est en relation, selon des sources locales, avec les retards enregistrés dans la construction de 109 logements entrant dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire et dont le projet date de plus d'une décennie déjà. De nombreux manifestants avaient même versé leur participation et attendent depuis de disposer d'un logement.Pour revenir à ce projet, il devait être initialement assuré par la Banque mondiale, mais devant les lenteurs enregistrées dans sa concrétisation, le financement a été délégué à l'agence foncière, qui réalisa, il y a plus d'une année déjà, la seconde tranche du programme en livrant 54 logements. La dernière tranche, comprenant 109 unités n'a toujours pas trouvé une assiette devant l'abriter. Un premier terrain avait été désigné mais les services de l'hydraulique de la wilaya s'y étaient opposés car il se trouve que l'assiette en question était incluse dans le périmètre de servitude du futur barrage de Bouchtata. Depuis, les 109 unités sont restées suspendues vu que la majorité des terres ceinturant la commune de Bouchtata relève du domaine privé. Jusqu'à l'après-midi d'hier, le siège de l'APC restait encore fermé.Par ailleurs, à Azzaba, et plus précisément au niveau du hameau Siafa, des habitants sont également sortis pour couper la route aux chantiers du projet de la prison ainsi qu'à la base de vie de la société japonaise Cojaal. Ils ont ainsi tenu à dénoncer l'absence de toute prise en charge de leur situation suite aux inondations ayant carrément emporté le seul chemin les reliant, et leurs enfant, au monde extérieur. Ils ont exigé à ce que ce tronçon routier soit réhabilité pour permettre au moins aux écoliers de rejoindre leurs écoles.