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Situation en Ukraine
Le vice-président américain Joe Biden s'est rendu à Kiev à un mois de la présidentielle ukrainienne.Par ce geste, la Maison -Blanche entend renforcer la confiance que lui porte Kiev et celle de la communauté internationale envers le nouveau gouvernement ukrainien. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a critiqué hier Washington, qui cherche selon lui à "couvrir le gouvernement" en "fermant les yeux sur les exactions commises par le régime et les combattants qui le soutiennent", a écrit hier le quotidien " Nezavissimaïa gazeta ".Joe Biden veut évoquer la situation extrêmement tendue en Ukraine. Il s'entretiendra aujourd'hui avec le président par intérim Alexandre Tourtchinov et le Premier ministre Arseni Iatseniouk. Le programme de sa visite prévoit également des entretiens avec des députés de la Rada de divers partis et régions, ainsi que des représentants d'associations publiques. Le vice-président évoquera les "efforts de la communauté internationale pour stabiliser et renforcer l'économie ukrainienne, ainsi que pour contribuer à l'avancement de la réforme constitutionnelle, la décentralisation, la lutte contre la corruption et l'organisation de la présidentielle libre et honnête du 25 mai", selon un communiqué de la Maison -Blanche. D'après le ministère ukrainien des Affaires étrangères (MAE), Biden s'entretiendra avec le nouveau gouvernement sur la situation dans le sud-est du pays et les mesures pour assurer la sécurité énergétique de l'Ukraine.L'agence américaine pour le développement international (USAID) et le département d'Etat ont alloué plus de 11,4 millions de dollars à l'organisation de l'élection ukrainienne. Cet argent est destiné à la campagne d'information des électeurs et à la participation d'observateurs internationaux. Biden a également pour mission de "pousser les représentants du nouveau gouvernement à une conduite raisonnable, estime Valeri Garbouzov, directeur adjoint de l'Institut des Etats-Unis et du Canada. Après tout, leurs récentes démarches discréditent le gouvernement lui-même. La priorité est d'empêcher toute action aventureuse de Kiev qui pourrait être un prétexte pour une intervention militaire de la Russie". La semaine dernière, les Etats-Unis et l'Ukraine ont signé un accord sur des garanties de prêts à Kiev pour 1 milliard de dollars. Cet argent servira au gouvernement pour "assurer les services de première nécessité à la population tout en poursuivant les réformes nécessaires". Il permettra aussi de "protéger les groupes de population vulnérables contre l'impact du changement économique si nécessaire". Enfin, les USA voudraient aider l'Ukraine à minimiser les conséquences des "actions politisées de la Russie concernant les fournitures de gaz". Lors d'une conversation téléphonique avec Arseni Iatseniouk en prévision de sa visite, Joe Biden a promis de contribuer à la sécurité énergétique de l'Ukraine. Après les négociations quadrilatérales de Genève sur la crise ukrainienne, il s'est entretenu avec le Premier ministre slovaque Robert Fico au sujet des livraisons réversives de gaz russe en Ukraine. Le Premier ministre a répondu que la Slovaquie était prête à soutenir l'Ukraine pour régler son problème énergétique mais qu'elle n'avait pas l'intention d'enfreindre les contrats signés avec la Russie. "Avant de nous imposer des ultimatums et d'exiger d'accomplir quelque chose en deux-trois jours, le tout sous la menace de sanctions, nous recommanderions à nos partenaires américains de reconnaître entièrement leur responsabilité pour avoir fait venir au pouvoir ceux qui l'occupent aujourd'hui en Ukraine", a déclaré hier Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à Moscou. Il a souligné que Washington cherchait à couvrir les dirigeants actuels de Kiev en fermant les yeux sur les exactions commises par ce régime et les combattants qui le soutiennent. Timochenko annule sa visite aux Etats-UnisL'ex-Première ministre et candidate à la présidence ukrainienne Ioulia Timochenko a annulé sa visite aux Etats-Unis suite au refus de hauts responsables américains de la rencontrer, selon le journal " Rossiïskaïa gazeta " paru hier. Selon le quotidien, la candidate à la présidence devait se rendre aux Etats-Unis en milieu de semaine. Mais elle a annulé sa visite après avoir appris qu'aucun homme politique haut placé ne souhaitait la rencontrer. Selon les journalistes, les membres du Congrès américain considèrent que Mme Timochenko n'a plus l'influence et le pouvoir qu'elle détenait à l'époque où elle était Première ministre. Il semblerait que la demande formulée par Mme Timochenko adressée au Congrès en vue d'accorder une aide militaire à l'Ukraine soit également restée sans réponse. L'ex-Première ministre a notamment demandé la livraison à son pays des armes antiaériennes et des antichars et une formation de militaires ukrainiens. Actuellement, le taux de popularité de la candidate au poste présidentiel ne dépasse pas 10-12%, selon plusieurs sondages réalisés en Ukraine. Washington débloque 5 milliards de dollars pour soutenir la démocratieLes Etats-Unis ont débloqué 5 milliards de dollars pour soutenir les aspirations démocratiques du peuple ukrainien, a annoncé lundi soir la secrétaire d'Etat adjointe américaine Victoria Nuland dans une interview à la chaîne CNN. "Ces fonds ont été destinés à soutenir l'aspiration du peuple de l'Ukraine en faveur d'un gouvernement démocratique plus fort qui représenterait leurs intérêts", a fait savoir la diplomate. Dans le même temps, Mme Nuland a souligné que les Etats-Unis n'avaient pas financé le mouvement de contestation de l'hiver dernier, qui a fini par renverser le pouvoir du président Viktor Ianoukovitch. Auparavant, les médias ont diffusé un enregistrement d'une intervention de Mme Nuland lors d'une conférence sur l'Ukraine qui avait eu lieu à Washington en décembre dernier. Lors de son discours, la diplomate a déclaré que les Etats-Unis avaient alloué cinq milliards de dollars pour soutenir les processus démocratiques en Ukraine depuis la chute de l'Union soviétique. Par la suite, le conseiller du Kremlin, l'académicien Sergueï Glaziev, a estimé que les évènements qui s'étaient déroulés récemment sur le Maïdan kiévien avaient été "en grande partie" provoqués par les Etats- Unis et d'autres membres de l'Otan. Pour sa part, Mme Nuland a qualifié ces déclarations de "fantaisistes". Kiev assure exécuter "de façon transparente" les accords de GenèveKiev exécute "de façon ouverte et transparente" les conditions de l'accord sur la crise ukrainienne conclu à l'issue de négociations à quatre tenues la semaine dernière à Genève, a annoncé la diplomatie du pays dans un communiqué. "L'Ukraine met en place de façon ouverte et transparente l'accord de Genève, mettant régulièrement les médias et la communauté au courant des acquis et coopérant étroitement avec la Mission spéciale d'observation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) (?) ainsi qu'avec les Etats-Unis, l'UE et la Fédération de Russie", a indiqué la diplomatie ukrainienne. Dans le cadre de l'application des ententes, l'Ukraine a tenu au cours de ces derniers jours trois rencontres en présence d'un représentant de l'ambassade de Russie. "Tout comme les autres participants, il a reçu des informations exhaustives sur la réalisation de l'accord de Genève", stipule le document. Un changement de pouvoir ayant des caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit à Kiev le 22 février 2014. La Rada suprême a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Refusant de reconnaître les nouvelles autorités, les habitants de plusieurs régions du sud et de l'est tiennent des meetings de protestation, exigeant la tenue d'un référendum sur la fédéralisation de l'Ukraine. Mardi 15 avril, le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a lancé une opération militaire contre les manifestants. Les représentants de la Russie, des USA, de l'UE et de l'Ukraine ont adopté le 17 avril à Genève un document sur la crise ukrainienne, appelant les belligérants à renoncer à la violence, à l'extrémisme et à la provocation, à désarmer les groupuscules clandestins, à libérer les bâtiments occupés illégitimement et à entamer un dialogue national sur la réforme constitutionnelle. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé lundi les autorités ukrainiennes de violer l'accord de Genève.


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