Algérie - Revue de Presse

Sit-in devant le siège de la Commission nationale pour la protection et la promotion des droits de l’homme



Les familles des disparus reviennent à la charge Encore une fois, les familles des disparus se sont rassemblées devant le siège de la Commission nationale pour la protection et la promotion des droits de l’homme. Moins de quinze jours après avoir été interdites de tenir un séminaire sur «les disparus, vérité et paix», programmé à Alger par cinq ONG nationales, -Djazaïrouna (agréée), SOS Disparus, Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), Association nationale des familles de disparus (ANFD) et Somoud (non agréée)-, elles reviennent cette fois-ci à la charge en criant leur colère à la commission de Farouk Ksentini. «Pourquoi s’amuse-t-on à nous mentir. Au moment où l’on parle, et on ne cesse de nous ressasser, que la paix est enfin installée, et que le droit est assuré pour tous les Algériens, on nous interdit de nous réunir pour partager nos expériences», s’exclame un sexagénaire. «Si l’Etat a l’intention de nous faire oublier nos enfants, il se trompe. Nous avons ce petit espace entre la route et le siège de la commission, nous comptons l’occuper chaque mercredi et cela jusqu’à ce que la vérité éclate», clame de son côté une vieille femme, les traits tirés, la photo de son fils entre les mains.  Quelques vieilles femmes, des hommes d’un certain âge, une vingtaine tout au plus, ont donc voulu marquer de leur présence cette journée, sous l’œil vigilant des services de police dépêchés sur les lieux. Se tenant l’un près de l’autre, certains assis sur le bord du trottoir devant l’entrée du siège de la commission, elles discutent à bâtons rompus, chuchotements sur tout et rien, avec des accents différents. Elles évitent toutefois de rappeler leurs drames. Des gendarmes se tiennent derrière le portail. Ils discutent, l’œil sur la foule. Ce qui exaspère surtout les manifestants, ce sont les promesses données par Me Ksentini de répondre à leur demande de vérité. «Nous attendrons en tout cas le temps qu’il faudra, il (Me Ksentini) peut promettre monts et merveilles, nous ne céderons pas devant tant de promesses matérielles. Nous voulons nos enfants, vivants ou morts!» clament d’une seule voix les manifestants qui, par la même occasion, se disent les «oubliés du système». Même si la manifestation d’hier n’a pas drainé grand monde, comme d’habitude, mais promesse a été donnée par tous de revenir à chaque fois que l’occasion leur est offerte.



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