Sit-in des travailleurs de l'ex-ERCE

Plus d'une cinquantaine de travailleurs de la défunte Entreprise des travaux de l'Est (ERCE) ont observé hier, devant la maison du syndicat Benhamouda, un sit-in de protestation pour réclamer, disent-ils, «leurs droits et tous leurs droits.»

 Selon un des animateurs du mouvement de contestation, leur entreprise de construction de bâtiment, qui a été dissoute en 1998, est soumise à une opération de liquidation de ses actifs qui, d'après eux, « tarde à être clôturée et ce au préjudice de tous les travailleurs».

 Selon nos interlocuteurs, l'entreprise ERCE de Boumerzoug «pouvait se prévaloir d'avoir laissé dans ses caisses, au moment de sa dissolution, la coquette somme de 36 milliards de centimes. Et ce n'était pas pour des problèmes de trésorerie quelle a mis la clé sous le paillasson, mais pour des raisons politiques, qui n'avaient rien à voir ni de près ni de loin avec de quelconques mauvais rendements», déclare un des travailleurs, faisant ainsi état de son dépit comme de sa colère.

 Quoi qu'il en soit, le nombre des employés de l'entreprise (unité de Boumerzoug), rappellent nos interlocuteurs, approcherait les 2.000. Et si certains, surtout parmi les cadres, ont bénéficié de départ à la retraite anticipé et de retraite proportionnelle, la majorité des autres travailleurs n'ont eu que les simples indemnités de chômage.

 «L'on nous oppose toujours l'argument que les caisses sont vides, lorsque nous revendiquons nos autres droits. Et que de toute façon, il faut attendre que le liquidateur en finisse avec les opérations de vente des actifs de l'entreprise (matériels et plusieurs terrains), pour prétendre à quelque chose d'autre», déplorent-ils.

 Aux environs de 11 heures, des agents de l'ordre ont fini par disperser dans le calme les protestataires.