Algérie

Sidi Daoud : Crise de logement persistante


Le secteur du logement connaît d'énormes difficultés dans la commune de Sidi Daoud. Les citoyens qui nourrissent depuis longtemps l'espoir de bénéficier d'un toit n'ont qu'à prendre leur mal en patience puisque aucun programme ne peut être réceptionné dans l'immédiat. Les projets lancés, en l'occurrence celui des 70 logements sociaux et celui des 48 logements Cnep-APC accusent d'énormes retards. En effet, bien qu'inscrit en 2005, le premier projet précité, implanté au village Sahel Boubarek, n'a été entamé, selon le P/APC , qu'en début de l'année en cours. De l'avis de notre interlocuteur, la crise du logement dans cette localité est accentuée par ces défaillances pénalisantes. Il cite à titre d'exemple « le programme des 206 logements inscrit dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP) mais qui tarde à être entamé en dépit du choix de terrains que nous avons déjà effectué. Nos services sont harcelés tout au long de l'année par les citoyens demandeurs de logements.Nous avons plus de 1300 demandes et 284 habitats précaires », déclare-t-il en soulignant que l'Etat doit construire au moins 100 logements par an pour répondre à la demande de plus en plus croissante en la matière. Néanmoins, ce qui accentue la crise du logement dans cette localité reste sans aucun doute l'arrêt du projet des 48 logements Cnep-APC. En effet, vingt et un ans après son lancement, ledit projet n'est toujours pas achevé. Implanté à l'entrée-est du chef-lieu, il est à la traîne depuis 1997, date de l'attribution d'un quota de 18 logements après de longues d'années d'attente. Depuis, les souscripteurs n'ont jamais cessé de réclamer la reprise des travaux et l'achèvement de leurs logements. « Nous avons frappé à toutes les portes mais aucun responsable n'a daigné répondre à nos doléances.Aujourd'hui nous avons perdu tout espoir d'en bénéficier car le projet est relégué aux calendes grecques. C'est absurde de postuler pour un programme de logement qui ne verrait le jour que dans trente ans ou plus », dit un postulant rencontré sur place. Selon nos sources, le projet bute sur un différend qui oppose la Cnep à l'APC et qui remonte à une dizaine d'années. La Cnep semble dans l'impossibilité de continuer à financer le projet dans sa totalité. Elle réclamerait même le remboursement de l'argent injecté dans le chantier pour céder le projet à une entreprise privée ou un organisme public en vue de son parachèvement.Evoquant les prix de location, le P/APC précise « que les locataires des logements réalisés ne s'acquittent pas de leurs loyers et autres charges ». « La majorité d'entre eux estime que les prix sont excessivement chers comparativement à ce qui a été annoncé avant l'entame du projet en 1987. Le problème est soumis à la justice, laquelle est habilitée à trancher cette l'affaire », ajoute-t-il.
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