Sidi Bel-Abbès: Le dispositif de l'emploi de jeunes fait bouger

Si l'adoption par le conseil du gouvernement du décret exécutif relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DIAP) remonte à plus d'un mois, c'est l'annonce faite, le mercredi 30 avril dernier, par le ministre de tutelle M. Tayeb Louh, qui a fixé que cette nouveauté se concrétisera en juin, qui est à l'origine d'une prise d'assaut des guichets de l'APC du chef-lieu de wilaya, notamment, au vu de la forte concentration de la population avec plus de 50% des habitants de la wilaya. Il y a, aussi, l'annexe sise au quartier populaire Abbou dite «le social» de l'avenue Molière. Des nuées de jeunes sont en quête des documents exigés: extrait de naissance original, fiche individuelle et autres documents pour constituer le dossier à fournir. A tel point que les services sont dépassés et où l'on doit recourir aux forces de l'ordre pour canaliser ces flux de jeunes pressés de remettre leurs dossiers. L'objectif national est de réduire le taux de chômage des jeunes, à moins de 10%. C'est pour cela que ce qui s'entreprend actuellement, prend l'allure d'une vitesse supérieure qui vient de provoquer toute cette prise d'assaut, aux premières heures de l'aube (constate-t-on), des services concernés où le regret de ne pas informatiser l'état civil est rappelé. Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale table sur la création de 85.000 postes. L'on a même assuré, devant la presse, que tout ce qui concerne la formule (DIAP) a été communiqué aux entreprises composant le tissu économique national et particulièrement avec l'assistance des associations du patronat. A noter que le décret en question ouvre les portes du travail à tous les jeunes chômeurs de moins de 35 ans, sans discrimination, à commencer par les diplômés des universités de la formation professionnelle et même les jeunes sans formation ni qualification... Pour ce qui est des causes qui provoquent ces grandes files d'attente, stressantes et énervantes, surtout à l'état civil de l'hôtel de ville, c'est que les agents effectuent le travail manuellement et ce, en plein troisième millénaire! Pourtant l'APC sortante avait opté pour l'informatisation de l'état civil. Une firme privée a été sollicitée et ne restait plus, dit-on, que de finaliser cette incontournable action qui offre à la population belabbesienne et aux gestionnaires locaux, une solution complète ergonomique où il suffit de saisir le numéro de l'acte de l'intéressé pour retrouver toutes les données et ce, en un laps de temps très court.. Hélas la modernité se fait attendre... Elle a encore de beaux jours devant elle... souligne-t-on sur les lieux. A l'annexe de l'avenue Molière où sont réceptionnés, la matinée, les dossiers des jeunes chômeurs sans formation, ni qualification en général, la présentation du certificat de résidence est exigé car l'on venait de plusieurs coins de la wilaya alors que le même dispositif est arrêté. Ce qui compliquerait les données finales au moment de dégager les futurs bénéficiaires. Si la bâtisse du quartier Abbou est récente, l'infrastructure de l'état civil, plus au moins récente est dépassée et n'arrive pas à répondre à cette pression de demandes de documents d'état civil, surtout avec la promulgation de dispositifs nouveaux qui génèrent des scènes et constats difficiles à gérer. Sur les lieux constate-t-on, mercredi, des groupes de jeunes déterminés à accomplir les formalités exigées semblaient, au vu de leur bruyant commentaire au sein de la file d'attente, décidés à ne pas courber l'échine devant cette situation stressante. Vu qu'ils s'attendent à bénéficier de l'accès aux différents contrats, synonymes de contribution financière allant jusqu'à 12.300 DA pour les jeunes universitaires. Fort nombreux eux aussi, bien que ce montant baissera progressivement, le reconnaissent-ils. Enfin, c'est selon la catégorie des chômeurs et de leur qualification. A titre indicatif, à ce jour et juste pour les jeunes chômeurs sans qualification, le nombre a atteint 1.000 dossiers, indique une source officielle. Mais ce qui semble irriter c'est «l'intox» développée auprès du sexe féminin qui véhicule des données contradictoires.