Algérie

Sidi Bel-Abbès - 2e procès pour le mari accusé d’homicide



Il écope de 12 ans de réclusion La cour criminelle de Sidi Bel-Abbès a condamné à 12 ans de prison ferme, ce lundi, l’auteur principal d’un homicide volontaire, T.M. (56 ans), après cassation, et acquitté le dénommé D.M. (41 ans), poursuivi, lui, pour non-assistance à personne en danger. Les faits de cette affaire qui a eu lieu à Sidi Bel-Abbès remontent au 22 septembre 1999, vers minuit, quand T.M. et D.M., après toute une journée de beuverie et de consommation de psychotropes, rejoignent la maison de T.M. Arrivés sur les lieux, ce dernier refuse cependant d’héberger son compagnon qui est aussi le cousin de sa femme, K.A., le menaçant même, semble-t-il, avec une arme blanche. L’épouse a fait quand même rentrer son cousin qu’elle installera dans un petit coin de la maison utilisé par son mari, un revendeur d’oiseaux, pour y mettre ses cages. D’après le dossier de justice, une bagarre opposera alors les deux conjoints. Après un violent échange de propos peu amènes, T.M. donne un coup de tête à sa femme, avant de l’enfermer dans la chambre à coucher où il la bastonne sauvagement. Le rapport du médecin légiste a relevé des fractures au bras, au niveau de la cage thoracique et de la boîte crânienne, ainsi que des blessures ouvertes sur tout le corps, au point où, comme l’indiquent les photos qui accompagnent le dossier, la malheureuse était méconnaissable. Selon toujours le dossier, la victime a souffert toute la nuit devant son tortionnaire de mari qui refusait même de lui donner à boire, la tirant par les cheveux chaque fois qu’elle essayait d’atteindre un bidon d’eau, dans la petite cour du domicile. La malheureuse décèdera au lever du jour. T.M. demande alors à l’une de ses filles de lui chauffer de l’eau, avant de sortir pour acheter deux mètres de tissu blanc, pour le linceul. Une fois revenu chez lui, il lave le corps, le débarrassant du sang qui s’était entre-temps coagulé et demande à sa fille de nettoyer le reste, dans la petite cour. Il annonce par la suite à ses autres filles que leur mère avait avalé une dose mortelle d’eau de javel. Après avoir fini son lugubre travail, il appelle la mère et la sœur de la défunte à qui il donne la même version. L’individu se dirige par la suite vers l’APC de Sidi Bel-Abbès pour déclarer le décès de sa femme alors que la réglementation oblige à présenter pour cela un certificat de décès délivré par un médecin. Par ailleurs, les parents de la victime, qui ont immédiatement suspecté que leur fille n’est pas morte de cause naturelle ou s’est suicidée, sont confortés dans leurs soupçons devant le corps couvert de bleus et de plaies ouvertes. Alertés, les policiers se rendront sur les lieux de l’homicide et ouvriront une enquête, tandis que le cadavre sera soumis à une autopsie. Le procureur général, dans son réquisitoire, a demandé la perpétuité pour le mis en cause, condamné déjà, il y a 9 ans de cela, à 20 ans de prison ferme, et 5 ans pour D.M., poursuivi pour non-assistance à personne en danger. Après délibérations, la cour a condamné T.M. à 12 ans de réclusion et acquitté D.M. S. Derraz
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