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Sidi Bel Abbès
Plusieurs chahids ont marqué l'histoire de Sidi Bel Abbès. L'histoire a retenu certains d'ente eux, la plupart sont soit morts dans l'anonymat sans qu'aucun hommage ne leur soit rendu, soit vivants et oubliés sans aucune reconnaissance à leur égard.C'est le cas notamment de Louahala Kada (né le 26 mars 1906 à Tessala) dans le mouvement national algérien. A travers cette évocation, c'est un témoignage posthume au combat d'une famille de révolutionnaires dont l'engagement pour la cause nationale fut entier.L'engagement de Louahala Kada commence par son adhésion à l'association réformiste des Oulémas et se matérialisa par le projet de réalisation d'une medersa au quartier El Graba. La medersa fut inaugurée en 1947 et accueillit les enfants des familles de Sidi Bel Abbés. A partir de 1945, date d'obtention du certificat d'études primaire de son fils Louahla Kadi, il l'envoya à l'université Al Quaraouiyine de Fès où ont séjourné plusieurs belabesiens tels que Cheikh Zoubir, Bachir Bouidjra Menaouer, Latreche Mohamed, pour ne citer que ceux-là. A son retour de Fès, il l'envoya parfaire ses études à l'institut d'Ibn Badis de Constantine. Les études terminés à Constantine, Louahala Kadi enseigne dès 1953 et jusqu'en 1956 à la medersa Ennasr du quartier Point du Jour.À partir de 1956, toute la famille, à commencer par le père Kada, sa conjointe née Ouala Aicha, son fils Kadi et sa fille Abassia rallièrent l'organisation du FLN. En premier, la maison familiale de Louahla Kada, sis 27 rue Molière (Sidi Bel Abbés), servait de refuge aux éléments du FLN et de l'ALN jusqu'à l'indépendance.La cité Monplaisir offrait une cachette idéale pour les responsables FLN/ALN étant donné que les trois communautés musulmane, israélite et chrétienne y coexistaient. Parmi les responsables qui ont séjourné dans la maison familiale, il y a lieu de citer Si Abdelkrim, Si Zoubir, Bouroumi Mohamed, Si Fatmi, sans oublier Si Madani. Louahala Abassia fut la première à subir les geôles du colonialisme et la torture de décembre 1958 à 1959. A sa sortie de prison, elle renoue le contact avec le FLN. Elle avait des liens étroits avec les moudjahidate Khelladi, Debab, Affane Fatma ainsi que Mme Resmi Youcef.Louahala Kadi, le père, fut arrêté et interrogé pendant un mois (1959) au quartier Vienot de la légion étrangère sur dénonciation, mais faute de preuves il fut relâché. La seconde incarcération fut celle de son épouse Ouala Aicha (alias Kheira) au centre de triage (CTT) de Rio Salado, du 25 février au 30 mai 1960, et à la maison d'arrêt de Sidi Bel Abbés et d'Oran du 25 octobre 1960 au 10 février 1961 où elle fut condamnée à 1 an de prison par le tribunal militaire. Ayant purgé six mois, elle fut relâchée le 10 février 1961.Dès sa sortie de prison, Ouala Aicha reprit le contact et continua son activité au sein du FLN en tant qu'agent de liaison et de collecte de fonds. Durant le mois de mai 1961, Louahla Kadi et sa s?ur Abassia furent internés au centre de triage et de transit (CTT) de Beaudens et de Rio Salado.Le 29 septembre 1961, Ouala Aicha fut internée au CTT de Rio Salado puis incarcéré à la maison d'arrêt de Sidi Bel Abbés.Pendant cette période et, plus exactement, en octobre 1961 eu lieu un accrochage à la villa de Badsi Mostefa, sise rue Molière, où le son du canon et le crépitement des armes automatiques contre les moudjahidine a duré toute la nuit, les trois moujahidine sont morts les armes à la main. Pendant cette période, denier trimestre de l'année 1961, Louahala Kada (le père) s'est retrouvé seul, l'ensemble de la famille étant incarcéré. Le medersien Louahala Abdelhamid (son fils), actuellement cadre en retraite, était alors au lycée franco-musulman de Tlemcen.





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