Sidi Abdelli : Station thermale, balbutiements d'un tourisme de santé

L'annonce faite par le wali de Tlemcen Hadj Abdelouahab Nourri, la semaine dernière, lors de sa visite d'inspection dans la commune de Sidi Abdelli, qui se situe à 35 km du chef-lieu et à quelques «encablures» de l'aéroport «Messali Hadj», à propos du réaménagement et de la modernisation de la station thermale «Aïn El-Hmam» de Sidi Abdelli s'est propagée comme une traînée de poudre et a mis du baume dans le coeur de tous les habitants de cette ancienne cité des Romains (Tivida) au potentiel isothermal très riche, et un grand nombre de curistes algériens. «Il était temps de transformer cette richesse naturelle qui abonde à Sidi Abdelli en un atout touristique», nous dira un habitant natif de cette localité très heureux de cette décision prise par le premier responsable de la wilaya. Et de souligner : «Le tourisme, dit de santé, est l'une des composantes de l'»industrie» touristique. Reste que cette filière, en dépit des atouts naturels que présente notre pays, n'a pas été jusque-là suffisamment exploitée». A travers notre «randonnée journalistique» qui nous a menés à cette station thermale qui s'étend sur quelque quatre hectares, au bord du CW 19 qui relie Bensekrane et Sidi Abdelli, il nous a été donné de constater l'état d'abandon de cette infrastructure dont les vertus curatives de ses eaux chaudes naturelles, jaillissant entre 30 et 50°C à un débit supérieur à 250 litres par seconde, offrent un potentiel d'eaux géothermales qui a donné des idées et un appétit d'exploitation aux responsables de la région et aux investisseurs. Bungalows fissurés, bassins défectueux, bains usés, absence d'espaces d'animation, de boutiques commerciales, d'espaces verts, de terrains de jeux et de structures de loisirs. Telle est la situation de cette station thermale qui symbolise idéalement l'aspect touristique dans la région. «Le problème majeur du secteur thermale en Algérie est lié à la couverture sociale des cures et de l'hébergement dans les stations. Des coûts élevés que l'Algérie ne peut assumer, il est également malheureux de constater que l'Etat ne consente pas beaucoup d'efforts pour stimuler les investissements dans le secteur du thermalisme. La station de Sidi Abdelli par exemple, une fois réhabilitée, peut répondre au standard international et a même la particularité de pouvoir accueillir des insuffisants moteurs», expliquera un cadre de la direction du Tourisme de Tlemcen. En dépit de toutes les capacités d'accueil disponibles au niveau de la station de Sidi Abdelli (62 bungalows), la demande s'avère supérieure à l'offre notamment en périodes de grande affluence qui coïncident avec les vacances scolaires (hiver, printemps, été) au cours desquelles un nombre très important de visiteurs est enregistré. «Suite aux instructions du wali, nous allons établir un programme de réhabilitation de «grande envergure» de la station thermale. Nous procèderons même à la démolition de certains bâtiments afin d'édifier de nouvelles piscines, salle de rééducation, sauna, salles de massage, salle de réception, cabinet de médecin, résidence, buvette. Pour le reste, rien ne sera laissé au hasard (commodités de transport et de loisirs comprises) pour assurer aux curistes, un séjour qui joint l'utile à l'agréable», soulignera le président de l'APC de Sidi Abdelli, M. Abdelkader Bendhina.