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Sidi Abdelaziz (Jijel)




Sidi Abdelaziz (Jijel)
L'atteinte à l'environnement est devenue un sujet de préoccupation pour toute la population.On se soulevant il y a quelques jours pour dénoncer le problème de la pollution généré par un dépôt d'ordures sur les rives de l'Oued El Kebir, les habitants de la localité de Ladjenah ont crié tout haut ce que tout le monde décriait tout bas, à Sidi Abdelaziz. Et pour cause, dans cette commune de plus de 10.000 habitants, l'atteinte à l'environnement est devenue un sujet préoccupant. «Les ordures sont partout et le cadre de vie se dégrade de jour en jour, pendant qu'on assiste impuissant à ce fléau», déplore un citoyen, rencontré au village.A notre passage, un dimanche, qui est un jour de marché, des agents de la voirie s'affairaient encore à nettoyer les trottoirs des détritus. «Les vendeurs de volaille ont transformé l'entrée du CFPA en un abattoir à ciel ouvert. On s'est plaint auprès des autorités, mais rien ne les dissuade, car ils reviennent chaque semaine dans cet endroit pour le polluer», s'offusque encore notre accompagnateur.Jadis plus attractif, le centre urbain de Sidi Abdelaziz est livré à un état de précarité qui le rend moins captivant. Administrateur d'un site Internet d'informations qui s'intéresse à la wilaya de Jijel, Mohamed Souilah, nous a fait savoir qu'il a mené son propre combat pour s'attaquer à ce fléau polluant dans ce village à vocation touristique. Le tourisme est, en effet, la seule ressource pour de nombreuses familles durant la saison estivale.«Pour le reste de l'année, c'est la disette. Les jeunes reprennent leurs places dans les cafés ou s'orientent vers les champs agricoles», soutient-on. Station balnéaire sans réelles commodités touristiques, le village, est, depuis la fin de l'été, plongé dans son hibernation. Coincé entre la bande du littoral, le chemin de fer qui longe la plage et la route express de la RN 43, au nord, et les monts Seddat, au sud, Sidi Abdelaziz, n'est pourtant pas cette commune peu regardante sur ses problèmes d'environnement. En plus d'un tourisme qui cherche encore son destin, elle demeure un vivier de la poterie artisanale.Au CFPA du village, des femmes s'adonnent à c?ur joie à leur métier. «Une section, la seule d'ailleurs dans toute la wilaya de Jijel, leur a été ouverte ; elles sont une vingtaine à venir affiner cet art de la poterie traditionnelle pour le valoriser davantage», indique-t-on au CFPA. Des artisans potiers ont même été conviés à des formations supervisées par des encadreurs algériens formés en Espagne. Au-delà de ce savoir-faire à promouvoir, c'est l'art des métiers traditionnels qui se réincarne dans cette commune.Pour l'histoire, Sidi Abdelaziz tire son nom d'un saint, venu s'installer, avec sa famille, sur les hauteurs de cette bourgade, après la chute de l'Andalousie. Certaines versions donnent une origine marocaine à ce saint homme appelé Abdelaziz. Déplorons enfin que nos multiples tentatives d'approcher le maire pour nous donner des informations sur sa commune, ses soucis écologiques, son tourisme et les solutions préconisées ont été vaines.







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