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Si l'école m'était contée



Si l'école m'était contée
Le renouveau de l'école algérienne passera-t-il impérieusement par la refonte du programme scolaire ' C'est en évidence la conviction de Benghebrit, à fond dans ses réformes du système éducatif, qu'on soupçonne à tort ou à raison d'inspirations bien françaises. Audit, diagnostic, autopsie, rien n'a été épargné à cette école tantôt otage des arabo-islamistes tantôt laboratoire idéologique. Rien non plus ne l'a sauvée, ni les réformes ni les commissions qui se sont succédé à son chevet. Rien de rien. Et comme toujours la seule victime reste l'élève algérien ballotté entre un système rigoriste et des syndicats en mal de congé en rab.Si le niveau des enseignants est souvent décrié, les manuels dépassés, des horaires impossibles et des programmes hallucinants, la solution ne réside pas dans des réformes qui seront balayées par le prochain ministre. En effet, le drame de l'école et, partant, du pays est cette inconsistance des sphères décisionnelles qui font et défont des politiques au gré des nominations. La notion de la raison d'Etat est piétinée aux pieds d'incompétences avérées, d'intérêts idéologico-partisans, d'improvisations aux conséquences désastreuses et d'ego surdimensionnés laissant peu de place aux professionnels des secteurs déstructurés.L'école n'a pas besoin d'une énième réforme ni de conflits artificiels qui l'envoient dans la quatrième dimension. Elle peut aisément se passer de super-ministre et de la batterie de sigles syndicaux qui jouent aux preneurs d'otages. L'école a besoin qu'on se soucie en premier lieu de l'élève, de son bien-être, de sa personnalité. Qu'on le débarrasse du poids du cartable et de l'incompétence de certains enseignants. Qu'on sacrifie enfin des matières aussi inutiles qu'une balançoire dans un cimetière. Qu'on serve des repas chauds à la cantine et qu'on assure le transport scolaire.Benghebrit a tout faux, et elle n'est pas la seule, quand elle pense qu'en remplaçant Malik et Zina par Moussa et Amel, elle va sauver l'école. On n'est pas plus intelligent que les Scandinaves ou les Japonais. On n'est pas plus expérimenté que les Allemands ou les Américains pour qu'on ne veuille pas les prendre en exemple. Qu'on dépouille les programmes, qu'on allège les horaires et qu'on revienne à nos bonnes vieilles habitudes d'une école primaire qui prend le temps de former sur cinq ou six ans en prodiguant les leçons les plus essentielles. Français, arabe et calcul. Finis les cours compliqués, les matières superflues qui absorbent l'énergie et le temps des enfants. L'équation est tellement simple et si efficace. Alors, pourquoi perdre le temps et l'argent de l'Algérie à importer des réformes et à jouer de nouveau aux apprentis sorciers.







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