"Si l'Algérie parvenait à gagner la CAN..."

Déterminé et forgé par ses diverses expériences, l'attaquant de 29 ans espère maintenant recevoir une offre à la hauteur de ses ambitions et de son indéniable talent.Une carrière à 200 à l'heure, faite de moments de gloire et de désillusions, de rêves et de coups durs. Des nombreux clubs traversés jusqu'à son expérience d'international algérien, Hameur Bouazza aura su tirer le meilleur d'un parcours hors du commun. Après ses débuts en France à Arles-Avignon, il passe en Angleterre où il découvre le haut niveau, en passant par Blackpool, Milwall et Fulham, il ne parvient pas à s'inscrire dans la durée avant qu'il ne tente une dernière aventure en Algérie, auprès de l'ES Sétif, il aura malheureusement été confronté à d'autres obstacles. Hameur Bouazza s'est confié au site «Foot-sur7.fr» pour retracer sa carrière et aussi aborder le sujet de la sélection nationale. C'est que malgré son but salvateur, et à la surprise générale, Rabah Saâdane ne sélectionne pas pour disputer le Mondial 2010 en Afrique du Sud, qui a lieu quelques mois seulement après la CAN angolaise.C'est donc une nouvelle fois sans Bouazza que les Verts ont réalisé un parcours historique lors du dernier Mondial au Brésil. Et si c'est en tant que supporter que le joueur a pu apprécier l'épopée des siens, il mesure le travail colossal effectué par Vahid Halilohdzic à la tête des Verts. «Il a apporté, notamment par son charisme, beaucoup plus de sérieux, sur et en dehors du terrain. Et il poussait tous les joueurs au-delà de leurs limites physiques et techniques.» A tel point que Bouazza a pu constater la progression fulgurante de certains de ses amis internationaux, totalement métamorphosés sous les ordres de l'entraîneur bosniaque.«Quand on voit aujourd'hui des joueurs comme Islam Slimani, ou Soudani, personnellement ce sont les deux qui m'ont le plus impressionné durant ce Mondial», confie-t-il, admiratif. «Ils ont vraiment beaucoup travaillé, ils ont été à l'écoute, et ce n'est pas pour rien qu'ils évoluent dans de bons clubs aujourd'hui. Ils sont récompensés pour leur travail et leur sérieux.». Un parcours héroïque au Mondial qui survient donc quelques mois avant une CAN que les Algériens aborderont forcément dans la peau de favoris. De là à d'ores et déjà considérer les Verts comme un grand d'Afrique, à l'image du Ghana, ou de la Côte d'Ivoire' «Je pense qu'il va falloir confirmer avec un titre», préfère tempérer l'attaquant. «Si on arrive à gagner la Coupe d'Afrique, alors on pourra se comparer aux plus grandes nations africaines si Dieu veut, et puis ça fait tellement longtemps que l'Algérie n'a pas gagné de titres...». Une quête de trophées qui sera désormais menée par Christian Gourcuff, nommé à la tête de la sélection nationale en lieu et place de Vahid Halilohdzic. Pour Hameur Bouazza, la Fédération algérienne ne s'est pas trompée en donnant les clés de la maison au breton, perçu comme l'homme capable de concrétiser les hautes et nouvelles ambitions des Verts. «J'ai eu Yazid Mansouri il y a deux jours, on en a discuté ensemble. Gourcuff est son ancien entraîneur à Lorient, et il s'est montré très confiant. C'est un entraîneur qui est vraiment très fort techniquement et tactiquement.Aujourd'hui, l'Algérie a la chance d'avoir pas mal de joueurs qui évoluent dans de très bons clubs, donc je pense que ça collera entre Gourcuff et cet effectif-là. Je pense qu'il peut apporter un plus à l'Equipe nationale, il a de très bons joueurs à disposition, même les joueurs locaux, donc il a tous les éléments, toutes les cartes en main pour faire quelque chose de bien, si Dieu veut.»Déterminé et forgé par ses diverses expériences, l'attaquant de 29 ans espère maintenant recevoir une offre à la hauteur de ses ambitions et de son indéniable talent. En parallèle, le joueur se tient à la disposition de son pays, lui qui n'aura jamais fait une croix sur son rêve de se parer à nouveau du maillot vert... et pourquoi pas pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations'