Sherlock Holmes à l'aéroport d'Amsterdam

A l'aéroport d'Amsterdam, il y a «quelqu'un» que tous les voyageurs réguliers ont appris à connaître. Ceux qui l'ont vu pour la première fois courir dans les couloirs avec, sur le dos, une besace ouverte d'où émerge, bien en vue, un objet qu'on peut difficilement rater, ne peuvent pas s'empêcher de s'enquérir de son identité. Les autres le connaissent, c'est déjà une star planétaire dont la vidéo, diffusée sur la toile par la compagnie royale des transports aériens néerlandaise pour des besoins de promotion, a été vue par plus de quarante-huit millions d'internautes dans le monde. Il doit sûrement avoir un petit nom tout mignon mais on l'appelle Sherlock Holmes, c'est du moins sous cette identité que les habitués de l'aéroport d'Amsterdam le connaissent.C'est aussi sous ce nom qu'il a été médiatisé pour permettre au monde de le découvrir. Une pub comme une autre qui a «cassé la baraque» parce qu'elle est bien faite, avec un scénario plein d'imagination, des images captivantes et un texte de haut vol. Certes, il y a des milliers de spots bien faits qui n'ont pas recueilli autant de suffrages.Qui n'ont pas fait le «buzz» comme on dit dans le jargon du net. On l'appelle Sherlock Holmes, mais contrairement au célèbre fin limier de polars, il existe dans la vraie vie, au grand bonheur de la compagnie qui l'emploie et de ses usagers qui retrouvent le sourire à chacune de ses opérations.Sa fonction ' Il ne retrouve pas les objets oubliés ou perdus dans les avions mais leurs propriétaires. Rapide comme l'éclair, efficace comme les vaporisateurs antidouleur. Sherlock Holmes attend tranquillement dans son «bureau» de l'aéroport, jusqu'à ce que, à partir de l'avion passé au peigne fin par le personnel de bord, on sollicite ses services une fois qu'on a trouvé un objet malencontreusement laissé par un passager.Toujours paré, il s'élance alors vers l'appareil, se fait placer l'objet bien vue dans la besace ouverte et repart vers l'aérogare avec une vitesse de sprinter de haut niveau. Là, il va de salle en salle, de couloir en couloir, de comptoir en comptoir, jusqu'à ce qu'il retrouve l'homme, la femme ou l'enfant à qui appartient l'objet qu'il transporte dans sa besace. Il est de contact facile, le Sherlock Holmes de l'aéroport d'Amsterdam. Sans parler, sans crier, seulement avec de courtoises suggestions, il fait comprendre à son interlocuteur que son objet perdu était là.Sur la vidéo vue par près de cinquante millions d'internautes, on a vu le bonheur d'une dame retrouvant son appareil photo, d'un monsieur qui découvre qu'il avait oublié son téléphone et plus que tout, un gamin ivre de joie de revoir son nounours en peluche. Tout ce beau monde remerciait, affectueux et reconnaissant «Sherlock», lui donnait un généreux câlin, posait avec lui et repartait, heureux. Au fait, Sherlock Holmes est un gentil chien.Le petit suspense, c'était juste pour rester dans l'esprit du personnage. Même si, en l'occurrence, ça se passe dans la vraie vie. Pourquoi on vous raconte cette histoire ' Pour plein de raisons. Même si on n'a pas besoin de raison particulière pour raconter une histoire.