Algérie - Revue de Presse

Shalit, vu par la presse israélienne




Gilad Shalit fait la une de la presse israélienne cette semaine. Les deux éditorialistes du journal Yediot Aharonot (le plus grand journal israélien) Ron Ben Yishaï (ancien porte-parole du président israelien Moshé Katsav) et Attila Somfalvi commentent, à la veille de la célébration du premier anniversaire de la guerre de Ghaza, les négociations entreprises en vue de la libération du prisonnier israélien détenu par le mouvement Hamas depuis plus de trois ans. Une cause devenue nationale. « Au terme d'une série intensive de réunions du Forum des sept (groupe restreint de ministres israéliens présidé par le Premier ministre Natanyahou), la réponse d'Israël à ce stade est, comme on s'y attendait : ''oui, mais''. Israël a approuvé cette nuit (mercredi dernier) le cadre général qu'a proposé le médiateur allemand en fin de semaine dernière. Cette réponse est cependant accompagnée de plusieurs réserves et notamment d'une liste des prisonniers « lourds » dont Israël réclame l'expulsion vers la bande de Ghaza ou l'étranger et refuse leur retour en Cisjordanie. Cette position, qui est soutenue par plusieurs ministres et par le directeur du Shabak (la direction de la sûreté interne), se base sur une crainte véritable, celle que ces prisonniers de premier plan ne remettent en état les infrastructures terroristes du Hamas et son dispositif politique en Cisjordanie puis reprennent la lutte armée et les attentats contre Israël et l'Autorité palestinienne.Parmi les prisonniers suscitant des désaccords, on trouve Marwan Barghuti, ancien chef du Tanzim en Cisjordanie ; Abdallah Barghuti, considéré comme « l'ingénieur » du Hamas et responsable de nombreux attentats ; Ahmed Saadat, ancien commandant en Cisjordanie du FPLP, l'organisation qui a assassiné le ministre du Tourisme, Rehavam Zeevi ; et Abbas Sayed, responsable de l'attentat de l'hôtel Park qui avait fait trente victimes. On peut estimer que cette réponse, qui a été transmise au médiateur allemand, lui laisse suffisamment de marge de man'uvre pour continuer à rapprocher les positions entre le Hamas et Israël concernant l'expulsion de certains prisonniers à Ghaza ou leur exil à l'étranger.On peut aussi supposer que le Hamas ne provoquera pas de rupture et poursuivra les négociations, car lui aussi a intérêt à ce que l'échange ait lieu. La balle est donc maintenant dans le camp du Hamas et si l'heure de la décision n'est pas encore arrivée, elle ne tardera pas. Les décisions difficiles, comme celle concernant la libération d'un grand nombre de prisonniers ayant « du sang sur les mains », devront être prises lorsque le Premier ministre Netanyahu convoquera le cabinet restreint de sécurité qui est légalement habilité à prendre des décisions en matière de sécurité. La question pourrait aussi être examinée en Conseil des ministres. Quoi qu'il en soit, tant que le cabinet restreint ou le Conseil des ministres n'ont pas été convoqués pour débattre du dossier Shalit, cela signifie que les négociations se poursuivent.Un responsable impliqué dans les négociations a déclaré cette nuit à l'agence de presse Reuters que la réponse israélienne a été transmise au médiateur allemand qui en fera part au Hamas dans la journée. Selon ce responsable, le Hamas ne devrait pas assouplir sa position et c'est la direction de l'organisation à Damas qui décidera en dernier recours. A Jérusalem, la décision du Forum des sept reste entourée de beaucoup de discrétion. Le bureau du Premier ministre s'est contenté de dire que les ministres ont "donné à l'équipe de négociation des instructions concernant la poursuite de l'effort pour ramener Guilad Shalit sain et sauf". Après avoir fait un état des lieux des responsables des services de sécurité, les ministres ont fait part de leurs positions et de leurs réserves vis-à-vis de l'accord, et ont demandé la poursuite des négociations ».


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