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Seuls 2% des ressources exploités



Les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 5% des exportations globales du paysDoté de 39 milliards DA, il reste à ce jour un solde extraordinaire qui est inexploité.
Si des exportateurs se plaignent de la lenteur du remboursement partiel des frais de transport et de la prise en charge d'une partie des dépenses engagées dans le cadre de la participation des entreprises algériennes exportatrices aux manifestations économiques à l'étranger, comme l'assure le Fonds spécial pour la promotion des exportations(Fspe), par contre, le ministère du Commerce déplore l'insignifiante exploitation du Fspe. Un paradoxe qui ouvre droit à des interrogations' De prime abord faut-il croire que la faiblesse de l'exploitation de ce fonds, 2% seulement d' après le chef de cabinet du ministère du Commerce, Lyès Ferroukhi, est essentiellement due au petit nombre d'opérations d'exportation ou bien à l'effet d'une longue procédure à laquelle font face les exportateurs pour pouvoir bénéficier de cette aide financière. Faut-il rappeler au passage que le Fspe a été créé pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures à travers la prise en charge d'une partie des frais liés au transport des marchandises et à la participation des entreprises aux foires et salons à l'étranger, selon un barème de remboursement précis. Institué par la loi de finances 1996, le Fspe a été doté d'une enveloppe de 39 milliards DA, alimenté mensuellement à partir de la fiscalité ordinaire, dont les ressources ont diminué en 2015. «Mais malgré cela il reste à ce jour un solde extraordinaire qui est inexploité», a relevé Lyès Ferroukhi aux membres du club des exportateurs présents au débat organisé mercredi dernier en soirée à Alger par le World Trade Center Algérie(WTC). Soulignons que ces derniers (les membres du club) ont exprimé leurs doléances, au chef de cabinet, quant aux difficultés rencontrées pour l'accès aux aides de ce fonds. Ferroukhi a reconnu l'existence d'une certaine bureaucratie. Et d'expliquer dans ce sens: «Il s'agit de deniers publics soumis à la comptabilité publique et pour y accéder, il faut constituer un dossier qui est un peu lourd.» Pour y remédier, le chef de cabinet a fait savoir qu'une réflexion avait été engagée pour faciliter les procédures d'octroi des aides du Fspe, et ce, dans la mesure du possible et en conformité avec la réglementation régissant les deniers publics. «Nous allons revoir le mode de fonctionnement du Fspe», a-t-il noté. Comme il a souligné les efforts consentis par l'Etat pour l'encouragement des exportations hors hydrocarbures. Dans ce but, Ferroukhi a indiqué que le ministère du Commerce s'attelait à revoir l'ensemble des problèmes relatifs aux opérations d'exportation. Citant entre autres l'examen de la loi sur les dispositions régissant le contrôle des changes «qui mettent un peu les exportateurs dans une position délicate et peu encourageante», a annoncé ce dernier.
Et d'ajouter: «Nous allons certainement dégager des solutions qui iront dans l'intérêt des producteurs et exportateurs algériens. Nous avons toute une batterie de mesures, notamment avec la Banque d'Algérie pour apporter les petits réglages et les mises à jour sur les seuils, les montants et autres caractéristiques relevant de la réglementation des changes», a-t-il avancé. Ferroukhi a également confié qu'actuellement, quelque 300 entreprises réalisent des exportations hors hydrocarbures de façon régulière, «mais que seules les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires à l'export ne dépassant pas les 10 millions de dollars peuvent accéder aux aides financières issues et ce, dans le but d`orienter davantage ces aides vers les entreprises peu expérimentées dans l`activité d`exportation», a confié Ferroukhi.
Interrogé sur le volume des exportations hors hydrocarbures, le responsable a indiqué qu'il demeure faible. «Les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 5% des exportations globales du pays en s'établissant à moins de 2 milliards de dollars annuellement.» Et dire que le gouvernement compte arriver d'ici la fin de l'année 2018 à multiplier par 10 le volume des exportations de produits agroalimentaires. Cela reste difficile à atteindre mais pas impossibe, dans le mesure où le pays regorge de potentialités naturelles qualitatives en mesure de lui permettre de se distinguer dans le domaine de l'exportation. C'est d'autant plus à la portée si le projet de l'Exécutif de créer cinq consortiums d'exportation venait à se concrétiser à court terme.



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