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Seulement 10 000 hectares irrigués



Avec la sécheresse qui sévit depuis des mois dans l'ouest du pays, le niveau de remplissage des barrages est au plus bas, provoquant du coup une autre crise de l'eau dans la ville d'Oran, tout en impactant durement le secteur agricole. Les conséquences risquent d'être graves si dans les jours à venir les précipitations ne sont pas au rendez-vous.D'autant que la politique du ministère des Ressources en eau prévoyait l'utilisation des retenues d'eau et les barrages pour l'agriculture, et le dessalement pour les besoins des populations en matière d'AEP. Mais aujourd'hui, la situation est différente et le recours aux barrages pour répondre aux besoins d'eau de la population d'Oran a dû être expressément autorisé. Quant au secteur agricole, la situation devient inquiétante avec des paysans qui n'ont pu entamer leur campagne de labour et de plantation. Si la vocation de la wilaya d'Oran est avant tout
industrielle, l'agriculture n'est pas à négliger avec 95 000 ha, dont 86 787 ha de terres cultivables mais dont seulement 10 000 ha sont irrigués. Ce qui est nettement insuffisant pour booster le développement de l'agriculture. Qui plus est, les exploitations agricoles sont majoritairement de type EAI qui sont au nombre de 3190, alors qu'il y a encore 590 EAC. Il reste que ces EAI sont de très petite taille. En effet, les 3190 EAI ne représentent que 24 000 ha.
À contrario, les 590 EAC disposent de 47 000 ha. C'est là un indicateur d'une agriculture traditionnelle. La surface réservée à l'arboriculture est également en baisse dans la wilaya d'Oran, à l'exemple des agrumes qui ont perdu ces dix dernières années des centaines d'hectares à Messerghine ou encore à Bousfer, réputée pour sa clémentine et son orange.
Aujourd'hui, l'arboriculture représente 4 000 ha d'agrumes et 8 500 ha pour la culture des oliviers. Avec les cycles de sécheresse, une réflexion sur le type d'agriculture à développer à Oran, à l'avenir, s'impose.

D. L.



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