Algérie - Actualité littéraire

Seule en scène contre l’esbroufe intellectuelle




Seule en scène contre l’esbroufe intellectuelle
Hier soir, au Salon du livre, Évelyne Sellès-Fischer a joué la pièce qu’elle a écrite et interprétée en 2016 au festival d’Avignon.
© Photo NR

Au Salon du livre, Évelyne Sellès-Fischer, qui a passé une partie de sa scolarité à Loches après avoir dû quitter l’Algérie qui l’a vue naître, s’est présentée sous toutes ses facettes. Écrivaine, bien sûr, mais aussi journaliste et comédienne. En fin d’après-midi, elle a joué la pièce qu’elle a écrite, « Festi-Mal », où se mêlent ces deux dernières casquettes.
Elle l’a en effet nourrie de son expérience de critique de théâtre qui l’a conduite à couvrir, par exemple, le festival d’Avignon depuis vingt ans, ou encore les premières parisiennes. Au fil des conférences de presse, elle a eu tout le loisir de goûter le discours parfois très creux et snob de certains « artistes » convaincus de réinventer le théâtre.
Dans « Festi-Mal », Évelyne Sellès-Fischer interprète tous les rôles. Elle joue une journaliste animant une conférence de presse, mais aussi les cinq metteurs en scène qu’elle interviewe. Quatre d’entre eux se surpassent dans la promotion d’un « théâtre minimaliste », « sans acteurs » ni « texte ni mise en scène ». « Je fais du théâtre, oui, mais expurgé », glose l’un d’entre eux. « Le rien, oui, mais avec panache », prône un second. Et quand l’une d’entre eux ose défendre le théâtre classique, c’est l’effroi : « Alors là, vous innovez… »
Avant de jouer, Évelyne Sellès-Fischer l’a assuré : « Les phrases les plus incroyables sont authentiques ». Comme journaliste, on n’a pas de mal à la croire.
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