Algérie - Revue de Presse

Sétif La guerre contre les chiens errants



Dans l'optique visant à juguler la propagation des hordes de chiens errants et les graves risques qu'ils peuvent occasionner en cas de morsure aux citoyens, les services de la sûreté de la daïra d'El-Eulma, en association, avec la gendarmerie et des chasseurs de la région, ont récemment entamé une campagne d'abattage des chiens errants dans les communes de Gueltet Ezargua, Bazer Sakhra et la périphérie d'El-Eulma. Cette battue qui s'est étalée sur plusieurs sorties a, selon les services d'hygiène, mis hors d'état de nuire plus de 400 chiens errants dans les communes ciblées. A noter que les motifs ayant engendré cette campagne et celles qui l'ont précédée visent à endiguer tout risque de morsures et des conséquences graves qui peuvent en découler dans le cas de maladies transmissibles, la rage notamment. A ce propos le responsable de l'hygiène publique de la commune de Gueltet Ezzarga argumentera que techniquement et d'un point de vue financier les moyens employés au cours de cette campagne reviennent deux fois moins chers que le recours aux vaccins en cas de morsures. Cela, d'autant qu'un seul animal peut affecter par ses contacts plusieurs personnes. Parallèlement, il reste à signaler qu'en l'espace d'un an il a été répertorié plus de 140 cas de morsure par ces canidés. Pour les experts médicaux, cette action, par son importance, est appelée à s'étendre à toute la wilaya de Sétif, notamment dans les communes situées en zones sud et ouest du chef-lieu où les cas de rage ont connu une nette progression durant les 15 dernières années, touchant essentiellement des enfants.  «La rage est présente dans tous les pays d'Afrique, l'Algérie n'est pas plus touchée que les pays voisins», nous dira un expert médical et d'ajouter «la rage est présente aussi bien à Sétif qu'ailleurs en Algérie pourtant elle est très méconnue et négligée. Il y a des maladies qui font parler d'elles et qui, finalement, n'ont qu'une incidence assez faible. C'est notre rôle d'experts de signaler des maladies négligées pour lesquelles il existe des médicaments». Contacté par nos soins, via internet, M. Hassar Mohammed directeur de l'institut Pasteur au Maroc, personnage qui s'est longuement consacré à l'étude de la rage, a tenu à signaler qu'à l'ère de l'évolution culturelle, on a pas le droit de mourir de la rage alors que le vaccin existe et qu'il est efficace à 100% «Nous souhaitons que les autorités publiques de notre grand Maghreb intègrent la rage dans les systèmes de surveillance» dira M. Hassar et de «souligner que les données épidémiologiques sont souvent indisponibles ou incorrectes dans la plupart des pays du Maghreb. Il est impératif de rappeler que la rage est une maladie transmissible à l'homme par, généralement, la morsure d'un chien contaminé, déclarée la maladie est toujours mortelle. Statistiquement parlant, les meutes de chiens errants prolifèrent de façon plus significative dans les régions isolées, là où les règles d'hygiène publique sont les moins respectées».
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