Algérie

Sétif, Festival de Baâlbek à Djemila, Zahouania, joyeusement vôtre !


Prévus pour la cinquième soirée du Festival de Djemila, les artistes Aïssaoua, Massinissa, Baroudi Ben Kheda, Bibi Annaba, Rabah Asma et Zahouania, la reine du raï.Une défection ou une erreur de programmation est à signaler, celle de Baroudi Benkheda qui n’a été cité que dans les programmes officiels.

La soirée commence donc avec des sons du malouf de la troupe Aïssaoua, sous la direction du maître Zineddine Bouchaâla. La prestation menée avec brio a donné du plaisir aux amateurs du genre, qui apparemment n’étaient pas nombreux dans le public. Le spectacle se poursuit dans le genre mais modernisé avec Bibi El Annabi. Ce dernier terminera son tour de chant par Chadli ya belahcène, sans trop émouvoir le public qui était moins nombreux que dans la soirée précédente. L’organisation, les chamboulements dans les programmes et surtout le prix du billet doivent y être pour beaucoup. La jeunesse de la région se plaint toujours d’être mise à l’écart et d’être privée du spectacle. Malgré les déclarations à la radio du directeur de la culture de Sétif, sa promesse de laisser entrer gratuitement les jeunes autochtones, après l’entame du spectacle, ne s’est pas concrétisée. « Que gagnerons-nous de ce festival ? A part, bien sûr, une nouvelle route. Seuls les vendeurs de souvenirs et les gardiens de parkings font leur beurre. Le reste de la population est toujours accroché aux grilles », confient quelques jeunes désabusés par le manquement aux promesses faites. Le long de la route qui mène vers l’antique Cuicul, les gens sont groupés, ils se promènent et admirent les lampadaires qui éclairent la nouvelle route. Ou encore allongés sur les bas côtés, ils admirent les étoiles. Beaucoup d’entre eux s’interroge sur la raison invoquée du soutien au peuple libanais : « Nous sommes bien sûr avec les Libanais, mais qu’est-ce que ça va changer, si on nous laisse regarder le spectacle. Nous vivons dans une zone enclavée et notre seule distraction est ce festival. Pourquoi on nous en prive ? », s’interrogent encore les jeunes de la région. Après la prestation de Bibi, c’est au tour de Massinissa, chanteur chaoui, de se lancer dans le bain. Mais le public n’est pas du tout facile à réveiller. Rabah Asma, le chanteur kabyle qui lui succède, secoue les spectateurs un tant soit peu. Malgré une prestation époustouflante et bien rythmée, seuls quelques jeunes ont dansé au rythme de ses chansons. Il a même essayé de titiller les officiels présents, mais il n’a réussi qu’à en tirer quelques sourires gênés. Interrogé, après son tour de chant, il a déclaré être révolté par les images des massacres et des crimes commis par les Israéliens, et que le devoir de tous était d’aider les Libanais par tous les moyens. Il a dit aussi qu’il avait adoré le public présent à Djemila. Après la tournée qu’il a effectuée, il se prépare à un concert au stade du 1er Novembre de Béjaïa, ainsi qu’à un spectacle à Jijel prévu pour le 28 août et enfin, après cette dépense d’énergie, il prendra un repos mérité. Pour terminer la soirée, la voix langoureuse de la diva du raï Zahouania a secoué le public. Elle a mis le paquet et a réussi à subjuguer tout le public, les officiels et les autres. La jeunesse s’en est donné à cœur joie, on dansait et on accompagnait la reine du raï. Vers une heure du matin, elle renvoie le public chez lui après une ultime chanson Sobri. Lors d’un point de presse, elle parle de l’horreur et de sa révolte face à la barbarie sioniste dont sont victimes les Palestiniens et les Libanais et aussi de sa disponibilité à aider ces peuples de toutes les façons possibles. La soirée du lundi sera celle du roi Khaled qui animera son concert de Baâlbek à Djemila.


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