Algérie - Revue de Presse


Une histoire d?arcades... La question des arcades d?une nouvelle construction érigée en lieu et place d?une vieille habitation, située au c?ur de l?antique Sitifis, prend les allures d?une affaire d?Etat. Ces arcades qui portent un sacré coup à l?esthétique d?une partie de l?artère principale, appelée rue de Constantine, ont mis en émoi des citoyens qui ont, dans un premier temps, alerté les autorités locales qui n?ont donné aucune suite à leurs doléances. Ce silence a poussé les signataires de la pétition à saisir le président de la République. Le ministre de l?Intérieur est, nous dit-on, au courant de l?affaire. Dans leur longue missive, les réclamants déclarent : « Cette artère principale qui traverse la ville de bout en bout, d?Alger vers Constantine, et qui date d?un siècle n?a jamais été aussi gravement violé, ni par les colons de 1900 à 1962, ni par les Algériens de l?indépendance à nos jours. C?est donc la première fois durant cet été 2004 que l?individu (un commis de l?Etat) concerné s?est permis de bafouer les lois fondamentales et les normes urbaines en vigueur en défiant toute une population... L?alignement exemplaire des constructions, les rangées d?arbres parfaitement tracées, les trottoirs symétriques avec près de 7 m de large sur chaque côté, que les autorités coloniales puis algériennes ont mis plusieurs décennies à concevoir, à réaliser, puis à protéger, viennent d?être totalement remis en cause. » Ces citoyens qui se sont soulevés vont plus loin : « Après avoir demandé un permis de construire qui lui a été refusé une première fois pour motif de non-conformité au plan d?occupation des sols du centre-ville et non-respect de l?alignement général, voilà que par miracle l?autorité compétente a outrepassé cette première décision, par de douteux subterfuges, en lui délivrant l?autorisation de violer tout cet environnement centenaire en faisant fi des règles élémentaires de l?urbanisme... » Ces citoyens accusent le commis de l?Etat d?avoir abattu illégalement une rangée d?arbres datant de plus d?un siècle, et ce, dans le but de dresser des arcades qui ne servent en réalité que de support à plusieurs étages supérieurs. L?abattage des arbres n?a pas offusqué, outre mesure, les services des forêts de Sétif. Les pétitionnaires, contrairement aux élus, souhaitent l?ouverture d?une enquête devant situer les responsabilités des auteurs qui ont, disent-ils, brisé la symétrie d?un trottoir qui compte plus de 6 m de large. Embarrassée par ce scandale, l?APC de Sétif vient de saisir par voie d?un huissier de justice le constructeur le sommant de geler l?édification des arcades contestées, en attendant la décision du conseil communal appelé à se prononcer sur le sujet le 27 septembre... Affaire à suivre.
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