Algérie - Revue de Presse

Hanoun opte pour le FLN Des contacts ont eu lieu entre le FLN et le PT pour une alliance au niveau local dans la course aux sénatoriales. C’est ce qu’a déclaré, hier, Louiza Hanoun, la SG du Parti des travailleurs, qui considère que cette option n’est pas une carte blanche en faveur des élus FLN mais constitue la base d’un contrat moral. «Nous avons été contactés jeudi dernier par le FLN qui nous a proposé une alliance et le député Djelloul Djoudi a rencontré Salah Goudjil, membre du comité exécutif du FLN, pour discuter justement des voix de nos 154 élus locaux», a affirmé hier Louiza Hanoun, lors d’un point de presse organisé à l’issue de la réunion du comité central du PT à Alger. «Les discussions ont tourné autour de cette alliance et un point particulier sur lequel le FLN a mis l’accent, à savoir le vote en faveur des élus désignés dans la liste officielle du FLN. Nous avons ainsi donné des instructions fermes à nos élus pour voter pour ce parti avec qui nous ferons alliance», a-t-elle indiqué en assurant que le PT n’a pas l’intention de présenter des listes aux sénatoriales. «Le FLN est un grand parti, le nôtre est en train de grandir. Je pense qu’il y a des questions sur lesquelles nous sommes d’accord et d’autres non. Ce n’est pas la première fois que nous le faisons. Nous l’avons déjà fait en 2002", a-t-elle insisté. A une question sur une possible alliance aux prochaines élections législatives et locales, Louiza Hanoun a souligné qu’»il n’est pas question de faire une alliance électorale, chaque parti ayant ses principes, et l’alliance recherchée par le PT n’est pas en soi un chèque en blanc au FLN». Concernant l’éventualité d’un remaniement gouvernemental, une idée dans l’air, la SG du parti a exclu la possibilité de voir son parti rejoindre l’exécutif. «Le Parti des travailleurs sera dans un gouvernement lorsqu’il aura la majorité des voix des citoyens, car cela nous permettra d’appliquer notre propre programme», dira-t-elle, façon de «refuser d’être un demi-parti». «Nous ne pouvons être dans un gouvernement qui privatise, qui brade, qui ne consacre pas les hommes et les femmes, où l’on n’impose pas notre propre programme», s’exclamera Mme Hanoun. Pour elle, c’est une question de principe que chacun doit adopter. «Il y a des ministres au sein du gouvernement qui sont contre certaines décisions, notamment le retour sur les privatisations et la loi sur les hydrocarbures, alors qu’ils démissionnent!», allusion claire faite ici au ministre de l’Energie et celui des Participations, Chakib Khelil et Abdelhamid Temmar. Ce dernier a même été assimilé à un «ministre de la désertification». La SG du Parti des travailleurs se dira par la même occasion étonnée du brusque retour sur certaines décisions concernant les privatisations. «Pourquoi déclare-t-il (Temmar) que l’Etat revient sur la privatisation des entreprises de souveraineté et, de retour de Paris où il était il y a quelques jours, il dit le contraire, que dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union Européenne, il faut continuer à privatiser?» s’interrogera Mme. Hanoun en ajoutant: «Qui donc prend les décisions, l’UE ou l’Etat Algérien?» Concernant la corruption, le PT considère, selon la responsable, qu’il s’agit d’un problème né de la mondialisation et des privatisations des entreprises sur lesquelles il faut revenir, en soulignant que «le parti est pour le renforcement du rôle de la justice, de l’IGF, des élus, pour pouvoir contrôler les dépenses publiques». Le PT se déclare également pour une révision de la loi électorale qui donne la primauté aux partis, aux élus, pour arrêter «la fraude qui est devenue une pratique consacrée dans toutes les élections». Au plan interne, le PT reste «un parti démocratique qui attire de plus en plus de militants, et qui se prépare activement à affronter les futures élections avec assurance», a indiqué Louiza Hanoun. Cette dernière fera également savoir que le parti va faire son bilan financier dans quelques jours. Revenant enfin sur le bilan de l’année passée, le PT note «le retour progressif de l’Algérie sur le plan international, en s’appropriant la décision loin des pressions des instances internationales». Elle se dit toutefois préoccupée par la poursuite des privatisations, notamment des banques publiques, des réformes dans différents secteurs de l’Education et des Universités, «à l’origine d’une faillite programmée du système éducatif algérien» et de la concession de la gestion de l’eau.


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