Algérie

Semaine culturelle




Tindouf, hôte de Aïn Témouchent Aïn Témouchent a accueilli, du lundi 19 au jeudi 22 juillet, une semaine culturelle venue du pays de la Hamada du Draa et l?Erg Iguidi. Celui-ci, pour bien signaler sa présence, l?a matérialisée par deux tentes dressées face au musée du chef-lieu de la wilaya. Pour sa première incursion à Aïn Témouchent, Tindouf a donné d?elle-même une image exotique, essentiellement centrée sur son folklore. Ainsi, à l?ouverture officielle, dattes et lait de... chamelle - plutôt du petit-lait qu?on appelle « chnine » - ont été de rigueur. A cet égard, il était amusant de voir les membres de la délégation officielle revenir goûter à grandes gorgées ce lait qu?ils n?avaient éprouvé, pour les besoins du protocole, que du bout de la langue. Ils n?en revenaient pas qu?il soit aussi délicieux, distançant de loin le lait de vache. Aussi, le regard qu?ils jetteront au mehri (chameau de cavalerie), ramené pour la circonstance, était-il moins dédaigneux qu?il n?aurait pu l?être. L?imam Sidi Mohamed, 66 ans, un Réguibat, était venu également présenter sa collection de vêtements traditionnels (une variété de daraa pour homme et melhfa pour femmes), de bijoux et d?ustensiles de cuisine du monde bédouin. On apprendra de lui que les vêtements teintés de bleu tiennent plus chaud que ceux qui ne le sont pas. Tahar Lahbib, un Tajakan de la deuxième tribu en importance de la région, 70 ans, avait ramené sa collection de vieux manuscrits. Les troupes folkloriques, quant à elles, jouaient le guenga karkabou ainsi qu?El haou, un chant traditionnel qui invite instantanément à entrer en transes rythmées sous les appels de « laâb ya khey ». Après le départ de la délégation, sous les regards curieux et étonnés des Témouchentois, les troupes installées sous une immense tente faisaient entendre leurs chants tandis que les femmes pratiquaient des jeux de société ancestraux, tel « sig » et « maâïztli ouldète ». Ce qui est surprenant, c?est que les femmes ne faisaient pas de la figuration et qu?elles jouaient vraiment. Pour ceux qui voulaient aller au-delà du spectacle, ils apprendront que Tindouf est située à près de 1 500 km de Aïn Témouchent, qu?elle a une superficie de 168 000 km2, soit 70 fois celle de la wilaya de Aïn Témouchent, et qu?elle abrite une population de 37 000 habitants, soit près de 10 fois moins que celle de Aïn Témouchent. D?aucuns espèrent que, la prochaine fois, Tindouf se présentera sous de nouveaux attraits, notamment avec sa fameuse troupe théâtrale « En Noussour », qui s?est imposée au plan national comme une des grosses cylindrées du mouvement théâtral qui a émergé dans les années 1990. par ailleurs, des soirées ont été animées à Terga plage, à Aïn El Arba et dans la salle de la maison de la culture.

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