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Selon une étude du FEMISE: Immigrer fait grimper le PIB mondial


L'assouplissement des restrictions à la liberté de circulation des travailleurs contribuerait à une hausse sensible du produit intérieur brut (PIB) mondial. Cette hausse a été estimée par les économistes du Forum euroméditerranéen des instituts des sciences économiques (FEMISE) à 56 billions de dollars. La libéralisation du travail dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord a un réel impact à l'échelle macroéconomique. Quitter un pays pauvre, en guerre, abandonner les siens pour se construire un avenir meilleur dans un pays en croissance contribue donc à booster le produit intérieur brut mondial' Depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, l'immigration est devenue un véritable phénomène, relancée depuis ces deux années par " le printemps arabe ". Ces derniers mois, les Syriens ont fui massivement leur pays pour gagner les pays maghrébins et notamment l'Algérie ou ils se font remarquer dans les grandes villes. Les jeunes diplômés égyptiens ont quitté aussi leur terre natale, non pas pour fuir la répression, mais tout simplement parce que leur formation est en inadéquation avec le marché du travail, indique cette étude du FEMISE. " L'impact macroéconomique de la libéralisation du travail dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient ", vient de faire l'objet d'une étude du Forum euroméditerranéen des Instituts de Sciences économiques (FEMISE), menée par Roby Nathanson, coordonnateur de ce rapport et directeur général du " Macro Centre for Political Economics ". Le rapport (FEM34-06) met en lumière la nécessité pour les populations européennes vieillissantes de trouver les moyens de maintenir leur niveau de main-d''uvre. Il s'avère selon l'étude qu'une hausse de 1% du nombre d'immigrés n'a qu'un faible impact sur les populations nationales, avec une diminution de leurs salaires de 0,1%.L'étude précise en outre que l'impact des immigrés sur le taux de chômage des pays hôtes est quasi nul. En revanche, l'immigration influe positivement sur la productivité du pays d'accueil. Elle constitue même un facteur de croissance. Les pays d'origine de ces migrants bénéficient pour leur part des transferts de fonds importants pour certains pays comme le Maroc. Qui sont ces candidats au voyage ' Au lendemain de l'indépendance, nombreux étaient les ouvriers du Maghreb et surtout les Algériens, encouragés par l'accord bilatéral signé en 1968, à venir travailler en France, essentiellement dans le BTP et l'industrie d'automobile. Aujourd'hui, de plus en plus de jeunes diplômés du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, veulent tenter l'aventure en Europe et de préférence dans un pays francophone afin de réussir leur intégration. Et il y a l'immigration clandestine ou appelée dans les pays d'origine " Harraga". Des jeunes, universitaires et autres désespérés africains quittent leurs pays en traversant des mers sur des barques de fortune, pour tenter d'atteindre les côtes des pays du nord de la Méditerranée. Ces jeunes condamnés à la recherche de ciels plus cléments utilisent d'autres pays de transit, frontaliers de l'Europe comme la Turquie et la Grèce où ils sont " pris en charge par un reseau de passeurs ".L'étude fait remarquer aussi qu'un citoyen européen gagne entre quatre et huit fois plus qu'un ressortissant des pays MENA (Moyen-Orient - Nord Afrique). Un Eldorado aux portes de la Méditerranée ' Pas vraiment répondent les experts du FEMISE.
Trouver un emploi n'est pas évident en particulier chez les ouvriers qui émigrent vers la France, l'Italie mais aussi en Finlande. Les migrants occupent généralement les emplois refusés par les nationaux. Ancienne colonie, proximité culturelle, les immigrants d'Afrique du Nord représentent 63% des étrangers en France. Le taux de chômage chez les ressortissants immigrés est supérieur aux nationaux en particulier s'agissant de la main-d''uvre non qualifiée. La situation est particulièrement délicate en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède où le taux de chômage est supérieur de 3,5 points aux nationaux. À l'inverse, les conditions d'emploi en Hongrie, en Grèce, en Irlande et au Portugal s'avèrent être plus favorables pour les étrangers.
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