Algérie - A la une


Selon le Kremlin
Ayant abattu un bombardier russe en Syrie, la Turquie a lancé à Moscou un défi sans précédent, a déclaré hier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Ce sont des circonstances sans précédent, et le défi lancé à la Russie est également sans pré- cédent. Notre réaction face à cette menace est adéquate", a indiqué le porte-parole dans une interview à la chaîne de télévision Rossiïa 1. Selon lui, l'incident impliquant le bombardier russe a porté un pré- judice "difficile à réparer" aux relations entre Moscou et Ankara. Le 24 novembre, un chasseur F-16 de l'armée de l'air turque a abattu un bombardier russe Su-24 impliqu é dans la campagne de frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique en Syrie. Selon Ankara, l'avion russe a violé l'espace aérien turc. Moscou dément ces rapports tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie. Suite à l'incident, le président russe Vladimir Poutine a accusé les autorités turques de faire le jeu des terroristes dans la région. La Russie a en outre déployé en Syrie des systèmes antiaériens S-400 en vue d'assurer la sécurité de ses forces aériennes combattant les djihadistes de l'EI.REACTION "TOTALEMENT DISPROPORTIONNEE"L'attaque des forces aériennes turques contre un bombardier russe Su-24 est un geste totalement disproportionné, selon le directeur de recherche à l'IRIS Jean- Claude Allard. Contacté par Sputnik, le général Jean-Claude Allard a souligné qu'aucune des quatre nations dont les avions volaient dans le ciel syrien, dont la Syrie, la Russie, les Etats-Unis et la France, n'avait d'intentions agressives vis- à-vis d'Ankara. "Donc la réaction de la Turquie face à une intrusion probable mais, parait-il, d'une très courte durée, m'a l'air totalement disproportionnée. Donc, c'est une première considération que l'Otan devrait prendre en ligne de compte dans l'étude de ce dossier", a déclaré M. Allard. "La deuxième mise en perspective est que cet acte intervient au moment où le président français tente de réunir une grande coalition fédérant, d'une part, la coalition transatlantique, ou si l'on veut occidentale, avec les Etats- Unis, et puis celle que la Russie a construit autour d'elle avec la Syrie et l'Iran", poursuit l'interlocuteur de l'agence. Selon lui, la mise en place de cette nouvelle grande coalition est indispensable pour venir à bout de l'Etat islamique, et la participation de la Turquie "y est tout à fait nécessaire puisque l'EI respire à travers la frontière turco-syrienne". "Il est indispensable que la Turquie en fasse partie. Et en agissant ainsi à l'encontre de l'un des futurs membres de la grande coalition, il est aussi indiscutable que la Turquie a tenté de saper cette coalition. Donc, c'est le deuxième point", estime le général. "Je ne me place pas à la place des Etats membres de l'Otan, mais je crois qu'ils devraient bien ouvrir les yeux sur ces mises en condition pour vraiment juger de cette attitude turque", conclut-il. Le 24 novembre, un chasseur F-16 de l'armée de l'air turque a abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans la campagne de frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique en Syrie. Selon Ankara, l'avion russe a violé l'espace aérien turc. Moscou dément ces rapports tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie.


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