L'Algérie ne figure pas dans une liste noire égyptienne. L'Egypte, par le
truchement de son ambassade à Alger, vient de démentir officiellement
l'information rapportée par la presse, et tout particulièrement la presse
égyptienne. Ainsi, «aucune mesure visant la mise sous observation ou un
traitement particulier des Algériens qui se rendent en Egypte n'a é été prise»,
a déclaré l'ambassadeur de l'Egypte en Algérie Abdel Aziz Saif Nasr dans un
communiqué diffusé hier. Idem pour les Algériens résidant en Egypte, précise ce
dernier. «Contrairement à ce qui a été rapporté par la presse, les autorités
égyptiennes n'ont prévu aucun traitement particulier pour les ressortissants
algériens», a souligné l'ambassadeur par le biais du communiqué. La presse,
notamment les médias égyptiens, avait en effet annoncé qu'une liste noire a été
notifiée par les autorités égyptiennes à la direction de l'aéroport du Caire.
Reprise par la presse algérienne, l'information fait savoir que la liste
comprend cinq pays arabes dont l'Algérie. A l'issue de cette décision, les
colis et les passagers algériens devraient subir un traitemment particulier.
Dans la liste noire égyptienne, l'Algérie se trouve aux côtés du Yémen, l'Irak,
la Somalie et la Mauritanie. Selon une source citée par la presse égyptienne,
ces pays figurent dans cette liste noire en raison de l'existence chez eux
d'une branche d'El Qaïda. Les Algériens qui se rendent en Egypte devaient donc
subir un contrôle sévère, leurs passeports minutieusement examinés et les
suspects suivis jusqu'à ce qu'il y ait assurance qu'ils n'ont aucun lien avec
les groupes terroristes, avait ajouté la presse égyptienne. D'autres médias ont
souligné qu'outre l'examen au niveau de l'aéroport, les ressortissants
algériens devraient être soumis à une surveillance durant leur séjour en
Egypte. La mise en place de cette liste entre dans le cadre des mesures
instaurées par les autorités égyptiennes pour faire face à la menace des colis
piégés. Un état d'alerte sécuritaire a été instauré, suite aux menaces visant
les coptes égyptiens, note-t-on. Il faut dire que les Algériens avaient
accueilli cette annonce avec beaucoup d'étonnement, voire avec indignation, de
la même manière qu'ils avaient mal accueilli l'inscription de l'Algérie sur une
liste noire par les Etats-Unis et la France en compagnie de treize autres pays,
au début de l'année.
Depuis les matchs de football entre les sélections algérienne et
égyptienne au Caire et à Khartoum, les relations entre les deux pays s'étaient
beaucoup détériorées, notamment par presse interposée, mais la visite du
président égyptien en Algérie avait aidé à adoucir quelque peu les relations
entre les deux pays.
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Posté Le : 15/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com