Algérie

Selon Khelil, le dollar et les risques géopolitiques sont les causes de la flambée des prix pétroliers



«Le baril pourrait atteindre, cet été, 150 à 170 dollars» Selon le ministre algérien de l’Energie et des Mines et président de l’Opep, Chakib Khelil, «la dévaluation du dollar et les risques géopolitiques sont les principales causes de la flambée des prix pétroliers qui pourraient atteindre cet été entre 150 et 170 dollars le baril». Invité de l’émission ‘Talk de Paris’ de la Chaîne de télévision France 24, diffusée hier soir, Khelil a rappelé que les prix du pétrole «sont fonction des problèmes économiques qui se posent aux Etats-Unis, de la dévaluation du dollar et de tout ce qui se passe sur le plan de la politique monétaire américaine». L’autre facteur qui influe actuellement sur ces prix est aussi les menaces contre l’Iran. Concernant ce dernier point, Khelil a argué que «si les menaces contre l’Iran deviennent encore plus importantes, le prix du pétrole va encore augmenter durant cet été, ceci conjugué au fait que la demande en essence, en particulier aux Etats-Unis, sera encore plus importante».»Je prévois, ajoutera-t-il, probablement des prix de 150 à 170 dollars durant cet été», avant d’exclure l’hypothèse d’un baril à 200 dollars et d’estimer, mais avec prudence, que «cela va peut-être décliner un peu vers la fin de l’année». Le président de l’OPEP signalera également que, selon ses calculs, «la dévaluation du dollar par rapport à l’euro sera probablement de l’ordre de 1 ou 2%, ce qui générerait une augmentation du prix du pétrole de 8 dollars».»Dans tous les cas de figure, argumentera-t-il, il n’y a pas de problème d’offre sur le marché pétrolier, car il n’y a pas vraiment de demandes non satisfaites actuellement sur le marché». Abordant par la suite les scénarios susceptibles de pousser encore plus, vers le haut, les prix pétroliers, l’invité de l’émission de France 24, ‘Talk de Paris’, soulignera que, «si les tensions géopolitiques arrivent à arrêter la production de l’Iran, par exemple, on aurait vraiment une grave situation sur les bras car aucun autre pays au monde ne pourrait remplacer la production iranienne». «L’OPEP, rappellera-t-il sur la lancée, avait eu la possibilité de remplacer les pertes de production comme ce fut le cas lors de l’ouragan de Katrina aux Etats-Unis ou encore des problèmes de production au Venezuela en 2003, au moment où le Nigeria avait baissé sa production d’un million de barils». Mais, face aux 4 millions de barils par jour produits par l’Iran, 2ème producteur du Cartel après l’Arabie saoudite, «l’OPEP, ajoutera-t-il, n’a pas maintenant la capacité de remplacer plus de 3 millions de barils par jour. Ensuite, cela dépend du type de brut». Et, dans le cas de grave crise sur les marchés pétroliers, tel un arrêt effectif de la production iranienne, Khelil indiquera, mais sans certitude, que «le prix du pétrole peut monter jusqu’à 200, 300 ou 400 dollars. C’est possible». Concernant enfin le rôle et la part de la spéculation dans la flambée des prix, le président de l’OPEP a déclaré que «tout le monde est d’accord sur son rôle. L’impact de la spéculation sur les prix n’est plus une question, mais une certitude». Ajoutant que «Le problème est l’étendue de l’impact de cette spéculation sur le marché». Khelil parlera également de la situation en Irak dont la production varie souvent, «oscillant entre 1,5 et 2 mb/jour» et les problèmes du Nigeria. Parmi les autres facteurs générateurs de flambée, il a évoqué «la crise des subprimes aux Etats-Unis, l’introduction du bio-éthanol qui a eu aussi un impact sur les prix du gasoil». Malgré tous ces problèmes qui influent, depuis quelque temps, sur les prix des hydrocarbures, les poussant vers des sommets que l’on a peine à imaginer, et contre lesquels l’OPEP ne peut rien, Khelil se veut cependant rassurant en rappelant que l’OPEP a toujours satisfait les besoins du marché international et que s’ «il y a une demande réelle sur le marché, il prendra les mesures nécessaires pour satisfaire cette demande: c’est le statut de l’OPEP qui le recommande». Ajoutant cependant que, «dans la situation actuelle, l’OPEP ne voit pas la nécessité d’augmenter sa production». Djamel M.



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